Liberté
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Forum RP mettant en jeu des enfants génétiquement modifiés vivant dans un laboratoire. Connaissant l'existence d'un Dehors, ils cherchent à s'enfuir.
 
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 [Event] Certains matins ne sont pas fait comme d'autres

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Central

Central


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MessageSujet: [Event] Certains matins ne sont pas fait comme d'autres   [Event] Certains matins ne sont pas fait comme d'autres Icon_minitimeSam 27 Juin - 23:19

Central : 7h37 

Comme chaque matin, les enfants de Central ont été réveillé dans les environs de 7h dans le but de leur faire prendre un petit déjeuné équilibré à base de céréales, de produits laitiers et de fruits à 8h. Comme chaque matin, Central était bien réglé, comme chaque matin, le repas était parfaitement adapté pour la croissance des enfants. Comme chaque matin, on viendrait les chercher à 7h45, on les mettrait en rang, on fera l'appel pour pouvoir quitter les chambres entre 7h50 et 7h55. Tout le monde sera ainsi devant les portes du réfectoire vers 8h. Le repas durera une heure et on reformera le rang vers 9h00 pour regagner les chambres avant 9h10. A 9h30, on ira emmener certains sujets aux laboratoires jusqu'aux environs de 12h, sauf cas exceptionnel. On n'aimait pas beaucoup perturber l'équilibre à Central, sauter un repas était perturber l'équilibre. Comme chaque matin, Central était bien réglé. Sauf que certains matins ne sont pas fait comme d'autres.
Central, couloir menant au réfectoire: 7h56  

Le sujet N°53.4 ne se mêlait jamais aux autres le matin, il avait son petit caractère et même si sa particularité n'était pas aussi puissante que certains .5, il restait un être peu fréquentable les première heures de la journée. Il n'était pourtant pas bien méchant en général, et assez lucide, il prenait soin de rester en arrière pour éviter d'être mis de mauvais humeur par les autres. Mais 53.4 aimait aussi traîner les pieds, les Adultes lui disaient souvent de se dépêcher en général et râlaient un peu qu'il soit si lent. Ça n'allait jamais très loin, on râlait juste. Mais certains matins n'étaient pas fait comme d'autres et 53.4 n'avait jamais été quelqu'un d'agréable aux premières heures.

Parfois, il arrivait qu'il y ait de nouveaux adultes. Celui-ci, il n'était pas là depuis longtemps, 53.4 l'avait déjà vu derrière le grillage de la cour, près de la Grande Porte mais jamais il n'avait été avec eux. Aujourd'hui, ça devait être la première fois et il semblait un peu nerveux. En tout cas, 53.4 n'avait pas confiance, il n'aimait pas ce nouveau Gardien.
L'enfant, comme toujours, était à l'arrière, avec le nouvel adulte qui fermait la marche. Comme toujours, il traînait. Cette adulte là, il ne le sentait pas, déjà il l'énervait à toujours répéter « plus vite, plus vite ». 53.4 n'aimait pas être pressé.
Central, couloir menant au réfectoire: 7h58  

Décidément, certains matins n'étaient pas fait comme les autres. Il suffisait qu'un Adulte soit trop stressé, il suffisait qu'un enfant soit mal réveillé, il suffisait d'être à Central et un accident arrivait. Ici, ça pouvait être des petits histoires sans intérêt qu'on réglait vite, ou alors ça pouvait se passer autrement. 53.4 n'aimait pas être pressé, il n'aimait pas non plus être menacé.
Sa capacité consistait à faire grandir des excroissances végétales au niveau de ses épaules, créant ainsi des sortes de lianes qu'il pouvait faire bouger selon sa volonté. Et parce que l'Adulte se croyait fort avec son petit taser qu'il menaçait d'utiliser s'il n'allait pas plus vite, 54.3 lui vola et le brisa avec ses lianes, non mais.
Central, couloir menant au réfectoire: 7h59  

Tout pouvait se passer très vite et 53.4 n'arriva pas très bien à comprendre. Il avait vu les autres adulte venir vers eux, voulant intervenir, il avait vu les autres se retourner, curieux et peut-être un peu inquiet. Sa puce s'était activée, oh pas bien fort, il savait que ça arriverait mais il y avait eu autre chose aussi. Un bruit sourd, puis un choc, il tomba. Son regard s'arrêta sur le nouvel adulte, il avait dans les mains un... une... mince ça s'appelait comment déjà ? Ah oui, un pistolet, jusque là, jamais aucun adulte ne l'avait utilisé, on lui avait dit que c'était lorsque c'était vraiment grave. Qui avait-il de grave ici ? Ah, il se rappela un instant que quelque chose lui avait fait horriblement mal à la tête, bien avant le choc avec le sol et … et puis c'était tout. Vraiment tout, le monde s'arrêta là.
Central, couloir menant au réfectoire: 8h01  

Central n'avait pas eu ce genre d'accident depuis très longtemps. Central n'appréciait pas ce genre de matin. Central venait de perdre le sujet 53.4 de manière brutale. On emmena quand même les enfants au réfectoire mais on annula tout test pour la journée. L'un d'eux venait d'être froidement abattu sans véritable raison et devant leurs yeux. On fit venir les équipes de recherches, les psychologues pour surveiller les réactions des enfants. L'agent fautif ne serait plus en contact des sujets. On faisait tout pour que l'incident n'ait pas de trop grandes répercutions. On laisserait les enfants dans le réfectoire pour la journée, pour pouvoir intervenir rapidement en cas de problème.

Central savait, un accident comme ça avait toujours des répercutions. Et les enfants devaient certainement découvrir que leur destin dépendait de Central, 53.4 n'y avait pas survécu.
Aujourd'hui, il est peut-être temps de faire changer les choses
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Ikari

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Aïka
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MessageSujet: Re: [Event] Certains matins ne sont pas fait comme d'autres   [Event] Certains matins ne sont pas fait comme d'autres Icon_minitimeDim 28 Juin - 19:25


Le réveil. Les lumières s’allumaient, le début de la journée s’annonçait, et même s’ils n’avaient pas forcément des repères avec des heures Central les guidaient, dans leur quotidien, dans quelques de leurs agissements. Sans savoir faire la différence entre le bien et le mal, son esprit se questionnant, se torturant, se pliant, se tordant sur diverses choses qui naissaient la nuit, disparaissaient le jour, elle se leva, ne réfléchissant plus, suivant juste le mouvement. C’était une habitude dont elle s’était accommodée, une coutume qu’elle avait accepté au fil du temps, depuis combien de temps elle n’aurait su dire, le temps était comme un fil brillant passant entre ses doigts, lui échappant, le temps lui était inconnue, mystérieux. Pour elle ils vivaient aux lumières de Central, bien entendu elle en avait entendu parler mais sans plus de profondeur, ce n’était pas de la bêtise, de l’idiotie ou le fait d’être inculte, c’était simplement le résultat d’un manque d’éducation. Ils n’étaient que des rats, même pire que des rats, ils n’avaient pas le droit à la même vie que les Adultes, mais cela la jeune femme à la tresse rousse ne s’en doutait pas, ou alors elle voyait la différence, mais par rapport aux grands, pas par rapport à d’autres enfants de leurs âges.
Dans tous les cas la journée commençait. Seulement, jamais elle n’aurait pensé que la routine allait être brisée, déchirée comme une feuille, et que cette rupture allait lui faire du mal. Pourtant au fond elle le pressentait, la nuit n’avait été que cauchemars, que sueur et retournement dans les draps, parfois elle s’était levée en sursaut, la boule au ventre, cette sensation désagréable qui la faisait pleurer dans la pénombre de la pièce, les larmes, les perles salées s’écrasaient sur ses draps alors que le pressentiment grandissant en elle, lui empoignant la gorge, lui coupant le souffle, l’étranglant alors qu’elle se griffait le cou comme si elle voulait se défaire de mains afin de respirer. La nuit avait été terrible, s’endormir, se réveiller, se rendormir et de nouveau se réveiller. Et le pressentiment qui l’avait habité n’était pas parti. Il était plus fort, il voulait la briser alors qu’elle continuait de sourire calmement, comme à son habitude, elle ne pouvait pas se montrer faible, elle n’avait pas le droit de faiblir, elle n’avait le droit de laisser le pressentiment l’engloutir, son statut de grande sœur ne lui permettait tout simplement pas, elle s’était donnée du mal pour être comme une ancre pour les autres enfants, elle s’était donnée du mal pour être comme un point de repère, comme un phare guidant les bateaux la nuit afin qu’ils ne s’écrasent pas sur des récifs dangereux. Alors montrer à quel point elle était faible pouvait briser tout cela, c’était son avis, alors elle souriait, se mentait, se cachait, oubliait et passait les autres avant elle.

Comme d’habitude on les préparait à aller manger. Tout se passait pour le mieux. Mais la boule grandissait encore, il était de plus en plus dur de tenir, de résister. Puis ce fut de trop, son pressentiment éclata. 53.4 avait succombé. On les avait dépêchés dans le réfectoire par la suite de cet événement, mais il semblait à la jeune enfant qu’il était trop tard, qu’ils avaient tout vu. Elle, elle était restée figée, en étant de choc, plus rien ne s’alignait dans son esprit, plus rien ne naissait, elle se sentait vide, dénuée de toute chose, elle revoyait la scène, chaque détail, chaque son… Son être était une tempête de sentiments indescriptible, elle ne pouvait rien faire, elle était bloquée. A la fois présente et en même temps absente. Alors la rouquine s’était mise à part, installée le plus loin possible de ceux qu’elle aimait tant. Elle était entièrement perdue, cette scène… Est-ce que par le passé quelque chose de semblable s’était produit, son matricule était 5, elle était dans les premières et pourtant elle ne se souvenait pas si quelque chose du même genre s’était produit. Si bien que le matricule portant le numéro 5 se sentait vide, elle ne définissait pas si c’était bien ou mal, grave ou non. Ils lui avaient enlevé l’un de ses protégés, si bien qu’elle se sentait au final triste et en colère, elle voulait hurler sans savoir réellement pourquoi mais elle se retenait, elle se mordait la lèvre inférieur, assise à la table, les doigts dans ses mèches. Il fallait qu’elle se calme. Elle avait peur, 53 n’avait pas bougé et un étrange liquide rouge s’était répandu, que lui était-il arrivé exactement ? Il ne revenait pas. Elle savait tout au fond qu’il ne reviendrait pas, mais pourquoi était-ce si dur à accepter ? La cobaye se sentait si mal, le pressentiment avait laissé place à la peine, au malaise, mais aussi à l’énervement. Son cœur se serrait, ses yeux s’embrumaient alors qu’elle les fermait avec force, ses doigts se refermaient sur des mèches comme s’ils tentaient de les arracher. Elle avait failli, elle n’avait pas su protéger l’un de ses petits frères et ils ne le reverraient sûrement jamais.

Doucement les perles salées roulèrent sur ses joues, elle avait craqué tout simplement, à force de se sentir oppressée, à force de s’en vouloir, elle jetait ce qu’il s’était passé sur elle, sur son incapacité à avoir pu protéger 53. Les larmes affluaient encore et encore, elle ne voyait plus la table tant elle pleurait, elle ne pouvait pas s’arrêter. Le numéro 5 ne pouvait rien faire, bloquée, choquée, tétanisée, traumatisée. Elle laissait simplement les larmes couler, s’écraser. Elle ne pouvait plus sourire, elle n’y arrivait plus, elle avait l’impression que son cœur se faisait poignarder encore et encore, son esprit ne faisait que ce souvenir de la scène, il ne voulait pas penser à autre chose. Elle ramena ses mains vers visage, se rendant compte qu’elle tremblait. Pourquoi, pourquoi était-ce si douloureux ? Pourquoi cet Adulte avait-il fait ça à 53 ? 53 n’avait rien fait, alors pourquoi ? Le matricule noté 5 perdait la tête, le tourbillon de sentiments prenait le dessus alors qu’elle souffrait dans un silence royal, elle ne voulait pas que les autres ne la voient comme cela, elle était celle qui pouvait les apaiser, elle était celle qui souriait calmement, alors pourquoi n’arrivait-elle plus à continuer en cette matinée ? Elle avait pourtant commencé comme d’habitude, et pourtant, pourtant 53 n’était plus, et la souffrance qu’elle ressentait de la perte d’un de ceux qu’elle aimait l’éloigné des autres.

Aïka n’était aujourd’hui pas la personne souriante et joyeuse, aujourd’hui elle était simplement vide et en larme, mettant sur elle la perte de ce petit frère. Ils n’étaient que des rats, et rien d’autre, ils n’avaient qu’à peine le droit de vivre. Ils n’étaient que des expériences, pire que des animaux. Qu’importe s’ils souffraient, s’ils pleuraient, il n’y avait personne pour les calmer, il n’y avait pas de figure paternel, ni maternel. Ils étaient seuls, comme des orphelins perdus, ils n’étaient rien pour la société.  Central dirigeait et rien d’autre, car eux, ils n’avaient aucun droit. Même pas celui de vivre. Les larmes n’allaient rien ramener, mais comment continuer quand à chaque jour l’idée qu’ils n’étaient rien ne faisait que ce vérifier ? Comment continuer ? Pourquoi continuer ?
Le regard de la jeune enfant balaya lentement la salle, elle espérait que les autres allaient bien supporter ce qu’il s’était passé, elle ne voulait pas qu’ils souffrent eux aussi. Aïka essuya ses larmes, elle ne comptait pas sourire, mais si l’un de ses frères ou sœurs  avait besoin d’elle pour surmonter cela s’il était affecté, ne fallait-il mieux pas qu’elle fasse bonne figure ? Un minimum au moins. L’important était ceux qui étaient ici, elle devait s’en occuper, car même si 53 n’était plus, même s’ils étaient comme enchaînés, il lui fallait continuer à s’occuper des petits. Puis, cela effacerait, cacherait, et lui ferait oublier pendant un instant ce traumatisme. Ceux qu’elle aimait était primordiaux, ils passaient bien avant elle, bien avant sa peine. Ils étaient plus important, et la perte d’un était atroce, mais elle était peut-être plus atroce pour les plus jeunes que pour elle, alors elle se devait d’être là pour eux. Malgré la peur, malgré tout. Ils n’étaient que des cobayes, mais elle devait tout de même s’occuper d’eux, même si Central décidait de tout, elle, elle décidait au moins d’être là pour tous les autres, et d’être à leur disposition.
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Feather
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MessageSujet: Re: [Event] Certains matins ne sont pas fait comme d'autres   [Event] Certains matins ne sont pas fait comme d'autres Icon_minitimeLun 6 Juil - 18:46

3.4

Il y a des jours où on préférait rester coucher. Depuis que 3.4 faisait la gueule à tout le monde et que tout le monde lui faisait la gueule, à une exception près, tout les jours ne méritaient pas d'être vécu et ça aurait été mieux s'il pouvait rester coucher. Ceci étant bien évidemment impossible, il s'était toujours laissé emmener par la vie de Central, restant sur son lit lorsqu'il n'était pas dans les labos ou la cantine, jouant à allumer et éteindre l'ampoule de la chambre. Oh il n'avait pas abandonné l'idée de se sauver d'ici, il continuait à essayer de savoir ce qu'il y avait de l'autre côté du mur et comment l'atteindre, il sortirait tout seul s'il le fallait mais il sortirait, on n'enlève pas une raison de vivre comme ça. Mais ces derniers temps, 3.4 était plus proche de la larve passive qu'autre chose, il se laissait aller et emmener partout dans Central par les adultes, les suivant sans broncher, n'essayant même pas de discuter d'un trucs avec eux, dormant quand il le pouvait, attendant que ça se passe le reste du temps.

En se levant le matin, il savait très bien que ça allait être une journée merdique mais il ne pensait pas qu'elle prendrait de telles proportions. Il n'était pas à la traîne, il y en avait un qui marchait encore moins vite que lui mais il n'était pas devant alors autant le dire, la scène, il l'avait vu de très près. Pourtant, il n'en fut pas choquer ou bouleverser, en réalité, ça s'était passé tellement vite que lorsqu'il se retrouva pousser dans le réfectoire avec tout le monde, il n'avait pas encore très bien compris ce qu'il se passait. Alors il s'était simplement assis sur une chaise à part, comme si de rien n'était.
Il prit dix bonnes minutes avant de réagir. Il avait tellement été passif entre l'événement de tout à l'heure et ce moment où il se réveillait, il était même parti chercher ses affaires pour manger malgré l'absence de repas pour le moment dû à la panique des adultes, mais il se retrouva surpris de les voir sur la table. Il observa son entourage pour savoir ce qu'il avait raté. Dans un coin, 5.1 ne semblait pas être très bien, 3.4 crut même la voir pleurer. Bon... et les adultes avaient sortis le grand jeu, presque toute l'équipe scientifique qui s'occupait d'eux était ici, certains gueulaient sur les gardes, d'autres leurs jetaient des coups d'oeil inquiets. Bon... Un regard vers sa cuillère qui traînait sur la table et il vit qu'il avait une tâche rouge au niveau de la joue, en grattant un peu, il se rendit compte que ça ressemblait à du sang. Oh pas le sien, sinon ça aurait été bleu mais... un bruit sourd revint brutalement résonner dans son crâne.

C'était vrai, il avait oublié, finalement son corps avait réagi tout seul face à la situation mais un des cobayes, un « petit frère » s'il pouvait toujours considérer les autres comme ça, venait de se faire tuer par balle juste sous son nez. C'était ça Central, une erreur et les premières victimes c'était eux, ils n'avaient qu'une chose à faire, attendre que leur tour vienne car un jour, ils y passeront forcément tous. C'est pour ça qu'ils devaient se barrer, pas pour faire une simple promenade dehors, non, pour survivre. Là, ça allait au delà du rêve pour les petits, non, ça devenait nécessaire. 3.4 aurait voulu partir seul, c'était bien plus simple mais il ne pouvait pas laisser les autres comme ça. De plus, le nombre pouvait donner un certain avantage. S'il ne voulait pas que ce genre d'accident se reproduise, il faudrait bien essayer d'élaborer une idée avec les autres mais... est-ce que ça signifierait devoir adresser de nouveau la parole à Azkiel ? Rien qu'à l'idée, 3.4 avait bien envie de se laisser tirer dessus lui aussi.

***

27.3

Ce qui l'avait effrayé en premier avait été le bruit, puis il avait vu le corps tombé au sol. 27.3 n'avait pas de notion très précise sur la vie et la mort, tout ça était encore très abstrait pour lui mais... il savait très bien qu'il y avait de quoi s'effrayer pour l'un des deux. Mais les adultes les emmenèrent bien trop rapidement dans le réfectoire pour qu'il prenne véritablement conscience de ce que c'était, qu'il y avait un enfant qui avait disparu. Comme il était vers l'avant, il n'avait même pas réussir à voir qui était tombé alors au final, c'était surtout le bruit qui l'avait effrayé. 27.3 aurait certainement commencé à chouiner un peu si les autres n'avaient pas été bizarre. Chez les adultes et les autres cobayes, il y avait parfois des réactions excessives pour un simple bruit alors le cornu se dit qu'il s'était passé un truc de vraiment grave et ça l'effraya d'autant plus. Résultat, il n'osa même plus pleurer, comme si une boule s'était formée dans sa gorge et bloquait tout. Instinctivement, il se mit à se gratter les mains, celles ci étant trop lourdes pour être levée jusqu'à une peau plus efficace à gratter.

Les événements le dépassait et il se sentait un peu perdu, il n'arrivait pas très bien à savoir ce qu'il se passait. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il y avait quelque chose de très perturbant. Il se mit dans un coin, là où il pensait que personne ne viendrait le voir  et il attendit un peu stresser que ça se passe, des petites larmes perlant à ses yeux. Il ne comprenait pas et ça faisait encore un élément qui l'effrayait. En plus, il commençait à avoir un peu faim mais l'heure du repas risquait d'être un peu retarder, pour 27.3, ça ne faisait qu'accentuer la gravité de la situation.
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MessageSujet: Re: [Event] Certains matins ne sont pas fait comme d'autres   [Event] Certains matins ne sont pas fait comme d'autres Icon_minitimeLun 13 Juil - 22:32

20.4 s'était réveillé comme d'habitude, méfiant, triste, mais aussi soulagé que personne n'ai pénétré dans sa chambre. Il resta là, assis sur son lit château fort, les bras entourant ses genoux, son menton posé sur eux. Ses yeux étaient perdus dans le vague, tandis qu'il écoutait les éclats de voix et de rires dans les chambres voisines. Keurdor resta un moment là, sans bouger, sur son lit, à écouter, subir, pleurer sur son triste sort d'exclu de la société. Quand les bruits de pas dans le couloir s'intensifièrent, et qu'ils résonnèrent tous ensemble, il comprit que les rangs étaient formés pour aller vers le réfectoire. Il déplia alors ses jambes endolories, essaya ses larmes, et se leva doucement. Il s'étira un peu, mit ses chaussures et s'arrêta là, au milieu de la chambre, semblant attendre quelque chose.

Quand plus un bruit ne résonna dans le couloir, quelqu'un toqua à la porte. Le premier coup était normal, le second semblait plus fort, et le troisième fit trembler la porte sur ses gongs. Tout cela en trois coups, trois secondes. 20.4 tressaillit, fixant la porte avec anxiété, puis après quelques secondes, s'avança doucement vers elle. Il tira sur le lit qui en bloquait l'accès, puis l'ouvrit tout doucement. À l'extérieur, deux adultes l'attendaient un peu plus loin. L'un avait la mâchoire crispée, l'autre tapotait du pied en consultant sa montre.

20.4 s'avança timidement, salua les deux adultes, mais ceux-ci lui répondirent par des insultes et des intimidations à se taire. Keurdor ferma la porte et garda le regard fixé sur ses chaussures.

Les adultes n'attendirent pas de savoir si l'enfant les suivait, et ils s'engagèrent dans le couloir, et ouvrirent une porte peu utilisée. Le couloir qui suivit était surtout utilisé pour isoler les cas difficiles et compliqués, comme lui, et les éloigner du reste du groupe le temps d'aller au réfectoire, ou dehors. 20.4 était rarement mêlé aux autres dans les déplacements de groupe.

Les adultes commençaient à s'énerver. Ils marchaient vite, pressés d'être débarrassés de ce fardeau quotidien qu'on leur avait collé dans les pattes depuis maintenant 5 ans. Certes, ils avaient été formés exprès pour être avec cet enfant problématique, et ils se maîtrisaient mieux qu'avant quant à ces sautes d'humeur. Mais l'effet était toujours là, et même amoindri, il était dévastateur.

Alors qu'un des adultes proférait des insultes que 20.4 ne connaissait pas, un bruit sec et sourd se fit entendre. Les Grands s’arrêtèrent immédiatement, l'un regardant le mur avec peur, tandis que l'autre observait son collège avec anxiété. L'enfant tenta de glisser un oeil vers ces adultes, mais ils hurlèrent quelque chose, et le moins colérique des deux prit 20.4 par la main, violemment, et l'emmena vers la porte du réfectoire en courant, tandis que l'autre se précipita dans l'autre sens.

Le contact direct accentua la colère de l'adulte, qui balança l'enfant dans le réfectoire sans ménagement, en lui gueulant de dégager et de ne surtout plus l'approcher, sinon... La porte principale s'ouvrit à la volée et couvrit les menaces de l'adulte. L'arrivée en masse d'enfants tétanisés par la peur lui fit tourner la tête, et il oublia presque instantanément sa colère envers l'enfant problématique. Il sembla se souvenir de quelque chose et, affolé, couru parmi les gosses en les poussant pour rejoindre les autres adultes plus loin.

20.4 était perdu. Ils n'avaient pas respecté le protocole, ils l'avaient touché, ils l'avaient laissés là, seul, parmi tous ces enfants. Alors instinctivement, Keurdor se précipita dans un coin, loin de tout ce monde, les larmes aux yeux, ne comprenant pas ce qu'il venait de se passer.

Il sentait juste que ça allait être sa fête.
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