Liberté
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Forum RP mettant en jeu des enfants génétiquement modifiés vivant dans un laboratoire. Connaissant l'existence d'un Dehors, ils cherchent à s'enfuir.
 
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 Une matinée comme les autres

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Ikari
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Ikari

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MessageSujet: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeMer 1 Avr - 18:38


Les bruits de couvertures se faisant rabattre sur les lits par des gestes délicats et précis, montrant une certaine habitude à cette activité, se faisait entendre à travers la pièce.
Cela faisait un moment que la jeune femme faisait les lits de ses petits frères, ses petites sœurs, ceux qui allaient dès le lever s'amuser, piailler avec joie. Même entre les murs blancs ces enfants arrivaient à s'amuser, alors, celle qui pouvait les calmer, les apaiser écoutait leurs rires, leurs voix, parfois même leurs petites batailles, querelles de fratrie.

Elle les écoutait avec un léger sourire flottant sur ses fines lèvres, amusée quelques fois par ce que ses oreilles de renard pouvaient entendre. C'était ainsi, pour l'enfant, une matinée comme les autres : elle à nettoyer rapidement derrière les petits et les petits vivant bruyamment leur vie. Sa queue rousse bougea, épousseta même, doucement le sol comme elle le faisait habituellement tandis que ses petites oreilles doucement poilus frémissaient à chaque bruit. Puis, une fois son petit rituel terminé, l'enfant se laissa tomber doucement sur le lit qu'elle avait utilisé pour dormir, avec un soupir de soulagement, après tout, faire une grande partie des lits, tout en sachant qu'ils allaient être de nouveau mis en vrac, c'était une activité sportive éprouvante !

Laissant la chaleur retomber lentement, fermant ses yeux d'un violet étrange, la jeune femme aux cheveux roux et tressés reprenait une respiration calme et apaisé. La chaleur dû à son activité coulait dans son être avec une lenteur extrême, elle passait de sa tête, calmant ses tempes tambourinantes, pour s'écouler dans ses mains, rendant celles-ci légèrement moites et collantes si bien qu'elle se résolut à les essuyer sur sa tunique blanchâtre ou bleuâtre. De toute manière, elle ne connaissait pas les couleurs et ne pouvait définir celle là. Ensuite, la chaleur coulait dans son ventre, et un ronronnement naquit tant cette douceur était agréable, c'était comme une récompense que son corps lui offrait après un effort, et enfin, la chaleur s'échappa, disparut après être passée dans ses pieds, les rendant agréablement chaud et sa queue s'agita, battant l'air avec joie.
La sensation agréable qui lui faisait doucement vrombir la tête l'enveloppait, laissant des traces sur son essence reposée.

Doucement le monde autours d'elle s'éclipsa, les bruits les plus infimes que ses oreilles entendantes percevaient habituellement s'évanouirent, le froid et le chaud s'allièrent et formèrent une tiédeur enivrante tandis que toutes les autres sensations que la jeune femme pouvait ressentir disparaissaient, emportées dans un tourbillon de bien être. Le touché, l'odorat, l'ouïe, le goût, la vue... Tout cela disparut. L'enfant aux atouts de renard était comme dans le néant, mais non le néant froid, vide et hostile, ce néant terrifiant et apeurant. Loin de là ce néant peu accueillant et bien au contraire, celle qui apaisait les autres se sentait elle même apaisé, libéré en cet instant paisible. Le jour venait de se lever, enfin, cela elle ne le savait point, enfermée dans ce lieu, l'enfant ne connaissait rien. Elle ne savait ni lire ni écrire, et pourtant, elle s'en moquait, vivant primitivement, elle se contentait simplement de savoir parler, avec, l'espérait-elle un ton de voix rassurant, chaleureux, apportant la même chaleur, le même bonheur qu'elle pouvait ressentir au simple fait d'être avec ses frères et sœurs.

Oui, c'était une matinée comme les autres. Calme et bruyante à la fois. Une matinée qui pour le moment commençait bien. Alors, avec un sourire, l'enfant, l'une des premières à être nées, rouvrit doucement les yeux, à demi seulement, laissant ses longs cils ombrager légèrement ses joues. Ses jambes blanches se repliant doucement sur les draps tandis que ses mains venaient se poser doucement sur ses genoux.
Aïka se sentait bien, comme souvent, et profiter de ces petits instants étaient une immense joie, prenante, saisissante. Un sourire illumina son visage.
Une matinée comme les autres mais qui pour Aïka est à chaque fois unique grâce aux êtres, à ses compagnons, à ses frères et sœurs, qui faisait de sa vie un petit coin de paradis malgré les ombres qui planent.
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Feather
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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeLun 6 Avr - 18:31

3.4

3.4 se réveilla à cause de la lumière qui lui arrivait direct dans les yeux, comme chaque matin. Il y a avait toujours une heure précise où la lumière s'allumait lentement, ainsi tout le monde se levait plus ou moins à la même heure, les Adultes disaient que c'était plus pratique. Il y avait cependant un temps avant qu'on ne les rassemble pour le premier repas de journée, histoire de laisser l'occasion ceux qui avaient été épuisé par des tests la veille puissent se reposer encore un peu. Quoique dans la globalité, tout le monde était déjà réveillé avant que la lumière ne s'allume, ceux dont l'horloge biologique était plus matinale avaient tendance à venir sauter sur les lits des autres pour les réveiller et ainsi avoir un peu d'occupation.  

En général, on ne venait pas réveiller 3.4, on le laissait tranquille et c'était bien, son seul ennemi du matin était cette fichu lampe qui lui arrivait dans les yeux. Il mit sa main devant la lueur avant d'ouvrir ses yeux, évitant ainsi d'être ébloui tout de suite. A la lumière, elle changeait un peu de couleur, la couleur de l'hémolymphe coulant dans ses veines lui donnait des petits reflets bleutés sur les côtés pour former une grosse tâche sombre au centre. Mais outre cet émerveillement sur la couleur, 3.4 était surtout agacé par les tremblements qu'il avait. La veille, les tests lui avaient demandé énormément d'énergie. Alors que ceux habituels ne sont que des multiples prises de sang mais là, les Adultes voulaient s'intéresser un peu plus à sa particularité et surtout à la puissance maximale qu'il pouvait fournir. Il ne savait pas trop comment ça marchait, on lui parlait d'ampères, de volts et d'autres mots compliqués qui ne signifiaient rien pour lui mais à chaque fois, 3.4 s'en retrouvait complètement crevé à la fin.  La dernière qu'il avait fait ce genre de test remontait à assez loin, il n'aurait pas su dire quand mais... il y avait eu beaucoup de "jour", de "nuit" et de "repas" en tout cas.  

Du coup, 3.4 était fatigué, depuis "hier" il avait un mal de crâne horrible et il se sentait vider. En plus le bout de ses doigts avaient un peu brûlé et ça lui faisait mal aussi. Les Adultes lui avaient donné des médicaments pour qu'il n'ait plus mal mais ça ne faisait rien, comme à chaque fois alors ils disaient qu'ils ne pouvaient pas faire grand chose d'autre et que ça passerait au bout d'un moment. Mais là, 3.4 avait surtout constaté que ça ne passait pas et qu'il était fatigué, tout ce qu'il voulait c'était dormir encore. Il s'en fichait que les Petits Frères et les Petites soeurs hurlent dans le couloir où les chambres voisines, ils ne venaient pas l'embêter alors ce n'était pas grave mais la lumière elle, elle l'énervait. 3.4 posa alors sa main contre le mur et se servit une nouvelle fois de sa capacité, ignorant complètement la force qu'il fournissait, il ne s'occupait que de la direction. Une traînée de petits éclairs bleus se forma jusqu'à la lampe avant que celle-ci n'explose à l'intérieur de son verre avec un "poc" signalant qu'elle venait de rendre l'âme.  Dommage, elle n'était pas très vieille, on venait de la changer dans ce même "hier" mais bon, les lampes avaient l'habitudes, elles revenaient toujours et en bon état de marche. 3.4 se retourna dans son lit, regardant ainsi le mur contre lequel il était. Il était crevé alors il avait remis la "nuit", qu'on le laisse dormir.

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27.3

Ca faisait un moment un moment que 27.3 était réveillé mais sur l'instant, il avait eu un peu la flemme de se lever. En fait, se lever était une chose assez difficile pour lui à cause de ses cornes trop lourdes et c'était assez fatiguant, autant dire que lorsqu'on vient de se réveiller, on n'a pas vraiment envie de faire autant d'effort juste pour se lever. Alors 27.3 était resté encore un moment allonger mais maintenant, il était temps de se lever. Il commença par se laisser glisser du lit. L'avantage avec cette petite hauteur, c'est qu'il pouvait s'asseoir par terre et il n'avait plus qu'à tirer sur ses cornes avec ses mains pour mettre sa tête droite, c'est ce qu'il fit. Evidemment, comme à chaque fois, la couverture se retrouvait par terre mais en général, il y avait toujours quelqu'un pour tout remettre en ordre, du moins lorsqu'il revenait du premier repas, le "petit déjeuné" ça l'était, jamais très longtemps mais ça l'était.  

Encore un peu endormi, le dos adossé au bord du lit, 27.3 laissa échapper un long bâillement avant de se frotter un peu l'oeil droit avec le revers de sa main à défaut de pouvoir faire un poing très concret. Il était tout seul dans sa chambre, enfin, il ne l'avait pas été cette nuit, les lits défaits en était la preuve mais le fait que tout le monde soit parti jouer plus loin, réveiller les autres ou cahuter dans le couloir lui permettait d'avoir un réveil pas trop stressant, ce qui était bien pour commencé la journée.  

27.3 laissa son regard se perdre dans un rien du tout sur le mur d'en face, restant assis à ne rien faire, se réveillant doucement, somnolant encore un peu. Aujourd'hui, les Adultes viendraient certainement le chercher, ça faisait un petit moment qu'ils n'étaient pas venu pour lui alors aujourd'hui il n'y échapperait pas. Il avait un peu peur au fond de lui. Certains adultes étaient gentils mais... mais des fois les tests étaient vraiment bizarre et l'effrayait beaucoup. En ce moment il n'avait pas ce genre de test, c'était surtout des prises de sang ou des tests "physique" comme disaient les adultes. 27.3 n'aimait pas trop ces derniers non plus, en général on lui collait des pastilles sur le torse, l'obligeant à enlever son haut du coup il avait froid, en tout cas on le reliait souvent à des machines, c'était un peu embêtant mais ce qui le dérangeait le plus était qu'il devait à chaque fois faire attention à ses cornes, il suffisait d'un simple mouvement pour qu'il perde l'équilibre et là ça embêtait les adultes qui s'énervaient.  

27.3 n'aimait pas vraiment les tests, il ne savait pas vraiment ce qu'ils apportaient et il y avait toujours quelque chose de dérangeant mais aujourd'hui, il n'y échapperait pas, il le savait.
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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeMer 8 Avr - 19:57

La lumière commençait à s'allumer. Lentement, mais sûrement elle pénétrait la pièce, et illuminait les enfants. Certains dormaient, d'autres s'excitaient déjà. Comme toujours, les bousculades et les cris suraigus montraient la joie de la peuplade de central. Une nouvelle journée commençait, et le temps libre du matin servait de pseudo récréation. Tous les dormeurs de la nuit s'ajoutaient à ceux qui s'étaient levé des heures auparavant, malgré le couvre-feu.

Cependant, certains n'appréciaient pas cette agitation, ou le bonheur qui en exultait. Dans la catégorie boudeurs du matin, on pouvait en trouver un qui se trouvait recroquevillé sur son lit, les jambes rassemblées sous son menton. Il avait les yeux fermés, comme s'il méditait, ou comme s'il voulait s'isoler du monde. Il ne cherchait pas à réveiller les autres, ou à leur lancer diverses choses. Et on lui rendait très bien cette solitude voulue, personne ne s'amusait à venir le déranger. S'il avait envie de jouer, il n'avait qu'à se mêler aux autres.

En réalité, Mu, car c'est son nom, se trouvaient en compagnie de la chose, une raison bien suffisante pour un moment de paix. Elle s'étalait en un nombre incalculable et variable de petites billes de vibrations qui caressaient ses entrailles, glissaient dans son corps, et qui lui provoquait un doux bien être. Sa béatitude de ce moment intime se reflétait en elles. Depuis un moment, le petit n'avait pas subit de grandes expériences. On le laissait tranquille. Les Adultes devaient avoir d'autres problèmes, et ne faisaient que des petites vérifications. Car, même s'ils étaient gentils, ils faisaient mal. Parfois sans raison. Ils s'amusaient à provoquer ces petits êtres noirs en lui qui ne cherchaient qu'à le protéger. Les pauvres devaient sortir du corps pour le protéger d'une menace factice, mais assez efficace pour effrayer 64.4. Personne n'avait le choix. Ca le désolait profondément, et il voulait connaître les raisons. Mais aucun vivant, qu'il soit Adulte, frère, sœur, ou chose ne cherchait ou ne pouvait effacer son voile d'interrogation.

Un voile qui l'aveuglait autant que les ténèbres qui avaient duré un long moment. Mu n'arrivait pas à dormir, en ce moment. Il était sujet à des insomnies, et passait ses nuits assis en position fœtale, sur son lit. Alors, il utilisait son temps libre pour réfléchir sur son existence. Sur le fait qu'il n'arrivait pas à avoir de conversation longue avec un frère ou une sœur. Sur le fait que maintenant, il était seul socialement, malgré ses faibles tentatives d'intégration. C'était comme si quelque chose exigeait qu'il ne sache pas parler avec les autres. Peut-être était-ce tout simplement lui, ou ce qui dormait en lui, qui créait ce manque de confiance envers les autres?
Après tout, avait-il vraiment envie de courir dans les couloirs? Devait-il provoquer ceux qui les maintenaient en vie en créant le bazar? Chaque fois qu'il se posait la question, un non catégorique s'affichait dans son esprit. Il ne pouvait ressentir l'engouement des autres à créer le chaos. Pourtant, il s'agissait là de sa volonté. Il voulait se sentir heureux et vivant, sans se préoccuper de sa condition. Il en avait assez de se poser des questions sans réponses atteignables.

Les vibrations de la chose commencèrent à se faire moins stables. Les particules semblèrent se rassembler en plusieurs assemblées encore incomplètes, comme si elles cherchaient la cause du problème de leur hôte. Elles se demandaient ce qui le rendrait heureux, pour pouvoir de nouveau veiller, après s'en être débarrassé. Mais, Mu ne voulait pas les agacer pour rien, il  calma cette tempête de sentiments en lui. Et il fit même plus. Pour la première fois de la journée, il releva la tête, et ouvrit lentement les yeux pour leur profiter de la lumière naissante des lampes. Il devrait se lever un jour, de toute manière, autant le faire en même temps que ses pairs.

Il déplia lentement ses jambes, afin de s'assoir sur le bord de sa couche. Il lança à son entourage un regard nonchalant et endormi, puis bailla longuement. enfin, il se mit en position debout, perdant un instant l’équilibre. Il manquait d'énergie, ses nuits étant très courtes.
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Kangoo

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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeMer 8 Avr - 21:36

Quelque chose ne va pas. Froid.

34.2 marmonna quelque chose dans son sommeil et se retourna, fronçant les sourcils. Hiss, étroitement enroulée toute autour de lui, bougea la tête de sorte à la garder dans le pli du cou de son ami plus-ou-moins humain.

Froid.

Le garçon s'enfonça sous sa couette, jusqu'à ce que même plus une seule mèche soit hors de la couette, et resserra celle-ci autour de lui comme un cocon protecteur.

Moins froid. Froid quand même.

Il émit un bruit grognon, mélange de sifflement frustré et de grognement endormit, et roula sur le côté. Le lit, trop petit, ne le suivit pas, et il s'écroula sur le sol dont le froid perçait même la couverture.

FROID.

Tesla, comme il se faisait appeler auprès de ses frères et soeurs, s'extirpa de sa chrysalide de coton. Il entrouvrit les yeux, juste assez pour voir où il allait, mais n'ayant pas le courage de les ouvrir entièrement. Se réveiller était une option présentement discutable, et par discutable il voulait dire non-prise en compte.

Froidfroidfroidfroidfroid.

" Grlgblgh. " Marmonna éloquemment l'expérience en se traînant, moitié marchant moitié rampant, vers la source de chaleur la plus proche. Parce que quoi qu'on l'en pense, les draps des lits de Central était tout sauf fait pour garder la chaleur.
Hiss, qui n'avait pas l'air d'être plus confortable que lui mais quand même plus réveillée, s'enroula de sorte à ne devenir qu'un rouleau d'écailles autour de son ventre. Ainsi cachée sous ses vêtements, elle se rendormit, absolument insensible à l'état de glaciation avancé de son autre moitié. Ce dernier, enfin, atteignit son but et s'écroula de tout son long sur son radiateur attitré.
Puis-qu’ouvrir les yeux ne lui avait été d'aucune quelconque utilité, 34.2 les referma et se roula en boule dans le giron de sa nouvelle source de chaleur vivante. A l'odeur, probablement 27.3, mais lever la main pour vérifier les cornes semblait hors de portée pour le moment.

Sieste maintenant, identification plus tard.

Et comme quand la voix dans votre tête s'appelle "instict" vous feriez mieux de l'écouter, Tesla acquiesça ( mentalement, parce-que si il avait l'énergie d'hocher la tête il prendrait peut-être deux secondes pour réfléchir au fait que 27.3 détestait sûrement le fait d'avoir un petit-frère venant s'étaler sur lui pour lui pomper sa chaleur. ) et retourna finir sa nuit.
Ceci-dit, si ça ennuyait son aîné, il n'avait qu'à pas squatter les dortoirs. Tout le monde dans leur grande fratrie dysfonctionnelle savait que quiconque restant dans les chambres n'était pas à l'abri de son étreinte poulpesque tant qu'il n'avait pas quitté son lit avec les deux yeux ouverts, ce qui prenait plus de temps que vous pourriez le penser puisqu'il avait un certain talent pour marcher en dormant. Mais la nuit, l'esprit de Tesla et celui de sa compagne n'avait plus les barrières qui se créaient d'elles-même durant leurs phases éveillées, et tout deux finissaient plus connecté à l'autre qu'ils ne le voudraient. Alors, tout les matins durant les mois les plus froids de l'année, poussé par la glaciation progressive de Hiss, 34.2 rampait  hors de son lit pour envahir celui des autres et coller ses pieds froids contre ses frères et sœurs, volant honteusement leur chauffage naturel. Et quand tout le monde était levé, il se traînait juste à la source de chaleur la plus proche ( comprenez : un malheureux retardataire ) et s'y accrochait comme si sa vie en dépendait ( comprenez : poulpeusement ).
En bref, l'isolation de Central était au mieux absente et au pire inexistante, et au final ça embêtait tout le monde.
34.2 gigota tant bien que mal sans rouvrir les yeux pour enrouler ses jambes autours des hanches d'Andy et passer ses bras sous son haut, jusqu'à ce que l'intégrité de sa chaleur humaine lui revienne. Puis, le nez plongé dans les mèches de son aîné, il replongea dans le sommeil.
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Couxy

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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeSam 11 Avr - 19:24

Palala était toujours le premier réveillé, et vous savez pourquoi? (dite que vous ne savez pas ok?!) Tout simplement parce que des petites bulles sortaient toutes seules de sa main, tout les matins, très tôt... Ses petites rondeurs savonneuses volaient de façon hasardeuse dans les aires et sortaient de plus en plus nombreuses, elles finissent forcément par exploser sur le visage de quelqu'un, ce qui promettait un réveil plus ou moins en douceur de chaque enfant aux alentours de 60.1. Vous pouvez donc remarquer un "cercle de sécurité" qui se traduit par un vide autour de Palala d'environ 3 mètres de rayon. Il est donc la seule victime, tout les matins, de ses petite bulles farceuses! Palala venait donc de recevoir une petite dizaine de bulle dans son visage ou plus précisément, dans ses yeux, sa bouche, son nez ou encore ses joues mais il était heureux, comme toujours en même temps, je crois même qu'il serait très angoissé si jamais ses petites bulles chéries ne venaient pas le réveiller un matin, alors il était normal qu'il soit, encore aujourd'hui, heureux de vivre.

Il faisait encore nuit dans sa chambre, comme dans les autres d'ailleurs, mais il se risqua quand même, à se lever de son lit. Ses bulles, ses petites bulles chéries avaient éclatées un peu partout sur le sol, alors en plus de rien voir, le sol était devenu une vraie "patinoire". Ses frères et soeurs seront bientôt réveillés par le brouhaha des chutes de Palala qui glisse inévitablement sur le carrelage.
L'enfant bulleur avait développé un certain nombre de stratagème pour contrer les petits points faibles de son aptitude. Il avait donc, comme d'habitude, tiré les draps de son lit (ce qui était difficile puisqu'il ne pouvait pas se relevé au risque de tomber une nouvelle fois) et essuyé les bavures de ses bulles explosives. Le sol étant maintenant sec, il pouvait enfin marcher sans se retrouver les fesses parterre et pouvait aussi aller réveiller le plus joyeusement possible (donc bruyamment) ses chers frères et sœurs.

L'élu d'aujourd'hui était Mu. Il se dirigea vers lui, les joues tirées jusqu'aux oreilles et l'observa d'abord. Il avait les yeux fermé, ça veut dire qu'il dort pensa Palala. Mais plus il l'observait, plus il avait l'impression que son frère Mu n'allait pas bien, un trouble intérieur se dessinait sur son visage, et ça, Palala trouvait ça très triste, alors il se prépara a lui sauter dessus pour lui faire un câlin mais Mu ouvrit soudainement les yeux, ce qui le stoppa dans son élan de tendre gentillesse. Il semblait ne pas avoir beaucoup dormi, ses yeux étaient tout petits de fatigue. Palala ne savait plus comment réagir, il voulait jouer avec lui mais Mu semblait si fatigué alors peut être faudrait-il le laisser se reposer. Mais Palala venait de le voir se lever, peut être qu'il n'était pas si fatigué que ça, peut être même qu'il voudrait bien jouer avec lui. Un sourire montait de nouveau jusqu’à ses oreilles.
-Tu veux bien jouer avec moi ? demanda t-il en tentant de cacher son excitation.
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Ikari

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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeDim 12 Avr - 16:29



Les draps de cette pièce étaient bien droit, bien faits. Son travail était donc terminé dans cette chambre. Par conséquent la jeune femme délaissa cette salle, se dirigeant à pas lent comme les sages vers la porte en face. Ses doigts fins et blancs se refermèrent sur la poignée afin d’ouvrir la porte et de pénétrer dans la pièce. Sombre. Aucune lumière. Il ne lui en fallut point plus pour qu’elle ne comprenne : Hikari était là. Elle le sentait, et ses yeux luisant dans le noir percevaient légèrement la forme de l’enfant dans son lit. S’éclipser. Partir. S’éloigner de ce traître. Oui, c’était sûrement le seul frère que la jeune femme n’aimait pas, elle avait eu vent de l’histoire, elle l’avait même vécu quand elle prit fin et elle avait préféré croire Azkiel. Croire Azkiel pourquoi ? Tout simplement à cause des réactions de Hikari après l’histoire.

La porte se referma en silence, laissant le cobaye dormir, et le visage de la jeune femme s’assombrie, son éternel sourire disparu pendant un laps de temps. Elle n’appréciait guère Hikari. Il avait fait du mal à Azkiel, il pactisait avec les Adultes –selon l’enfant- il n’était pas son frère. C’était douloureux de penser cela, elle aurait aimé l’enlacer comme les autres enfants qu’elle apaisait mais non. Aïka se forçait à ne pas le considérer comme l’un de ses frères malgré toute la douleur que son cœur lui faisait subir.
Le sourire revint, masquant sa tristesse tandis que sa queue de renard semblait balayer le sol misérablement quand elle rentra dans une autre chambre. Ses oreilles se dressèrent, vivaces, sa queue s’agita joyeusement de nouveau quand ses yeux violet virent les deux jeunes dans la chambre. 60.1 et 64.4. Palala et Mu. Elle les salua en les gratifiant d’un petit signe de tête avec un sourire que seule elle pouvait faire.
Puis elle s’attela à faire les lits. Ecoutant distraitement les deux enfants, elle était heureuse que Palala désire jouer avec son petit frère, c’était toujours plaisant surtout qu’Aïka savait que Mu avait du mal avec les autres. Doucement elle ferma les yeux laissant la joie l’emplir par vague, faire vibrer son être tandis que rapidement son sourire s’étirait et que rapidement sa joie de vivre revint. Néanmoins cette matinée n’était pas terminée il restait des chambres, des frères et sœurs à saluer, à apaiser, à enlacer, embrasser, calmer. Par conséquent 5.1 ne s’attarda pas bien longtemps, laissant les deux enfants mais en espérant qu’ils allaient vite rejoindre leurs frères et sœurs pour jouer

Quand elle rentra dans la salle, l’étonnement ce lu sur son visage après tout, la scène qui se déroulait sous ses yeux était plutôt étrange : l’un des plus peureux de leur fratrie voyait sur lui endormi 34.2. C’était mignon il fallait l’avouer mais Aïka s’inquiéta légèrement pour 27.3, s’il prenait peur c’était risqué. Alors, au lieu de faire les lits, la jeune femme s’approcha tout doucement de ses deux frères, ayant préalablement pris une couverture qu’elle posa sur le plus petit, frictionnant au passage ses cheveux puis elle regarda 27.3.
Son sourire calme lui disait de ne pas s’inquiéter, de ne pas avoir peur… Lentement elle plia les jambes, s’agenouillant devant lui avec mille précautions tout en approchant doucement sa main, comme on pouvait le faire avec les animaux, lentement. Lentement. Lentement. Ses doigts vinrent s’entremêler dans les cheveux du garçon, faisant attention à ses cornes, à ne pas faire de mouvements brusques tandis qu’elle répétait d’une voix douce, calme comme un doux murmure porté par le vent des paroles rassurantes, voulant lui enlever ses peurs sans le prendre dans ses bras, puis cela aurait été compliqué avec Tesla qui finissait sa « nuit » alors Aïka ne comptait que sur la confiance qu’elle offrait, en tant que grande sœur, en tant que femme calme qui pouvait apaiser, écouter les autres.

Doucement, tout doucement. Même sa respiration était plus faible, ses oreilles dressées incitaient à la confiance, sa queue bougeant calmement sur le sol incitait au calme, à la disparition de la peur… Ses yeux mauves dans ceux du jeune, lui demandant silencieux, à travers les mots rassurant de ne pas trop bouger, qu’il pouvait faire confiance, d’attendre que Tesla ne reprenne quelques forces avant d’aller jouer. Elle lui disait silencieusement de ne pas s’inquiéter, ses traits fins, son visage souriant n’étaient fait que d’une pur sincérité. Sa main retomba, trop de touché n’était pas forcément bon.
Au final Aïka n’avait dû caresser sa tête que quelques minutes pas plus avant de rompre tout contact sauf le contact visuel qui accompagné un sourire de grande sœur.
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Zupashaf

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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeDim 12 Avr - 18:23

 Une pierre roulait lentement, dans un couloir. Toute seule, oui, dans un couloir vide. Ce couloir, il ressemblait sensiblement à chacun des couloirs composant l'infrastructure pâle de Central. Mais celui ci, où la pierre faisait doucement son chemin, notre cher Emon ne l'avait jamais vu. Il voyait la scène d'un point de vue que personne ne pourrait répertorier. L'espace, ici, ne se conforme pas à la vision conventionnelle. La convention. Les règles.

 Seule au centre du passage, la pierre continuait admirablement son chemin, toujours au même rythme, bien que très lent. Une assez dense poussière s'élevait à chaque craquement du sol, si bien que les lumières des lampes, au plafond, dessinaient des silhouettes d'or, dansant au gré de la ventilation et de son doux bruit monotone.

 On ne se souvint plus de la ventilation et de la pierre, brutalement. Seule importa la danse de la brume poussiéreuse vivante, à ce moment. La silhouette parlait. Sa voie se déformait, tout comme son corps, mais cela restait dans l'audible. On l'entendit prononcer quelque chose, quelque chose pour ordonner. L'ordre. Les impositions.

 Qui savait pourquoi ? Dans quel but ? C'est intouchable, impalpable, une ombre de poussière. C'est sans raison, non-négociable, un soucis de compromis.

 Évidemment, dans un rêve, il arrive des choses bizarres. Par exemple, à la suite de celui-ci, avec cette poussière de pierre roulant de son gré au centre d'un couloir inconnu de Central, des adultes en militaire sortirent d'un mur ou d'une lampe pour venir se mettre à danser, comme la poussière. Suivirent ces adultes, les membres de l'administration scientifique du laboratoire, ils dansaient une sorte de joie de vivre.

 Puis ils commencèrent à crier, parler très fort, les uns après les autres, de plus en plus près, de façon stridente et parfois même très désagréable. Et puis là Emon se réveilla pour se rendre compte de ses interrogations oniriques, et pour ensuite, par la même occasion, tout oublier de ce rêve. La période de l'avant levée, marquée par l'obscurité résidant dans la pièce et son ambiance sonore criarde, est un moment assez joyeux, pour Emon. C'est synonyme de vie, de joie, de beau dans la fratrie insouciante. Il souriait et récita une phrase dont il se plaît toujours à dire tous les matins, réveillé par l'enthousiasme de ses frères et sœurs :
« J'aime bien tout ça, finalement. »

 Il regarda vaguement les extrémités de l'anémone mauve scintillant au niveau de sa poitrine. Là, il dit que ce truc servait vraiment à rien. Cette chose n'est pas matérielle, donc intouchable. En luminosité forte, elle est invisible. Sans lumière, sa fluorescence, bien qu'assez faible, traverse la plupart des matières.

 La lampe s'alluma brutalement. Là, Emon gémit qu'un jour, cette lumière le tuera.

 En ouvrant difficilement les yeux, il observa rapidement les semblant de cailloux prenant des formes variées sur son corps. Là, en les enlevant par petit glissements de paume, il dit que ces trucs ressemblaient vraiment à rien. Ça n'a pas vraiment de sens, mais ces coraux ont l'air de se former là où ses os ressortent au niveau de la peau.


 Emon, ou 10.4 - de son matricule de résultat en tant qu'expérimentation humaine, décida de rester dans ses draps quelques minutes encore. Là, il dit qu'il avait envie de rester encore un peu. Machinalement, il se retourna vers le côté opposé à cette lumière aveuglante. Ses yeux restaient ouverts, croisant simplement le regard de son voisin de gauche. Là, il dit que lui, le p'tit bonhomme de gauche, il avait encore moins l'air content que d'habitude. Le garçon d'en face regarda l'anémone faiblarde, à l'ombre du corps tourné d'Emon. Puis il plongea son regard dans le sien. Là, l'enfant toussa une fois, prit une expression plus neutre et, en fermant les yeux, sortit : « Je veux pas refaire les exercices d'hier. C'est les même depuis trois jours. Ça me fait mal et me fatigue. Je veux dormir. »

 En reposant les yeux sur Emon, le garçon remarqua que l'expression de son voisin s'était transformé. Les yeux mi-clos, les muscles faciaux relâchés, un très léger sourire au naturel. Un sentiment d'indignation. « Emon, ça va ? »

 10.4 reprit rapidement son expression d'avant, un visage rassurant et sincère. Là, il dit qu'il valait peut-être mieux essayer de demander aux adultes d'arrêter, ou lui faire comprendre pourquoi il faisait cela. Il dit que peut-être cela pourrait l'aider à supporter, ou même à les faire alléger l'exercice.


 Ces phrases, que 10.4 disait, étaient vraiment ce que 10.4 pensait. De toutes façons il est impossible pour lui de raisonner une pensée ou de traiter quelque chose qui lui passe par la tête. Sans hésitation ni filtration des mots, il sort par la voix absolument tout ce qui lui rentre naturellement dans le crâne.
 Tout ce qu'il faut retenir, c'est que 10.4 ne se prend jamais le choux pour rien, ou alors qu'en deux réplique naturelles il aura réglé son problème, de façon juste ou non ; et que ses paroles sont toujours pleines de sincérité et d'intention positive envers sa fratrie. Il arrive parfois même que ses phrases soient remplies de sens et de réalisme, bien que la plupart du temps ce ne soient des preuves de cette transmission de pensée primaire qui lui traverse l'esprit, que l'on considère souvent comme assez stupide. Ce n'est peut-être pas si éloigné du faux que cela, d'ailleurs.


 Emon finit par se lever. Dans son élan, il s'étira longuement ; quelques restes de coraux tombèrent de dessous ses vêtements usés. « Maudits cailloux » sortit-il. Il s'approcha de l'enfant au regard vide encore roulé dans sa couverture, et lui caressa la tignasse qui sortait de son cocon de draps. « Courage, j'te dis, dit-il, là. Si t'en as marre, t'fais comme moi, tu t'énerves un bon coup au milieu de tout le monde. Personne sait vraiment pourquoi, mais ils paniquent tellement facilement qu'ils arrêtent tout au moindre p'tit couac. » Comment ne pas vouloir essayer de croire en 10.4 lorsqu'il vous regarde, portant une expression aussi rayonnante que la sienne à ce moment précis ? Heureux plus que jamais d'avoir pu donner un nouveau conseil à son prochain, et surtout parce qu'il y croyait lui même dur comme fer, Emon ne put s'empêcher de sourire jusqu'aux oreilles en plissant ses yeux, par simplicité, par joie et même aussi par volonté implicite de mise en confiance, avec le garçon.

 Ou peut-être aussi pour sentir en lui une certaine idée de conformisme. Car en effet,  Emon a été gardé par Central malgré le fait qu'il n'ait pas de pouvoir. Ce fait a créé chez lui un certain complexe vis à vis des autres enfants. Un complexe qu'il ne comprend pas lui-même, même s'il en sent les conséquences sur son comportement général. Ainsi peut-être est-ce pour cette raison qu'Emon se soucis tant de ses frères et sœurs... Ce serait donc pour compenser ce manque.


 Les gestes de balayage des cailloux du lit semblèrent de plus en plus être alimentés par l'énergie du matin. La motivation de 10.4 pour traverser les tests de la journée se gonflait au fur et à mesure que la matinée artificielle de Central faisait découvrir ses joies enfantines.
 Le jeune homme sortit dans le couloir, et jeta un coup d'oeil dans celui-ci. Un oreiller fut expulsé d'une chambre voisine à ce moment, mais celui ci revint presque une seconde plus tard dans la même pièce de façon mystérieuse. Ces phénomènes sont habituels dans le sous-sol dortoir de Central, et 10.4 s'y sent comme un poisson dans l'eau.

 Après cette scène, Emon recoiffa discrètement ses cheveux comme à l'habituel, ajusta un nœud de sa robe d'hôpital, puis, les mains fourrées dans ses poches, là, balançant ses pieds comme s'il jetait ses pantoufles à chaque pas, armé d'un sourire gigantesque et d'une démarche folle, il lança :
« T'enfuit pas trop vite, mon p'tit matin ! »
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Delling

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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeDim 12 Avr - 21:43

13.4


Eos avait grogné et caché sa tête dans sa couverture dès que le “jour” était arrivé. Non, franchement, c’était la pire façon d’être réveillé. Il commençait à peine à ouvrir les yeux qu’il sentit l’autre personne occupante de la chambre réagir avant lui. Hikari détestait être réveillé comme ça et hier il avait été en test. C’est à ce moment là qu’il observa des éclairs dans l’ampoule avant qu’elle ne rende l’âme. Ils pouvaient encore dormir. Eos n’était plus vraiment fatigué, juste qu’il n’avait pas envie de se lever, d’aller voir les autres, de manger et de devoir passer des tests aujourd’hui. Parce que ça allait sûrement être son tour aujourd’hui et il n’avait pas vraiment envie de se lever pour foncer tête baissée chez les Adultes et faire encore une fois ce qu'ils voulaient pour on ne sait quoi.

Il se recroquevilla un peu plus dans son lit, serrant son oreiller contre lui. Il pouvait entendre les enfants jouer dans les autres chambres. Dans la sienne, le silence était impressionant. On lui avait dit que…

Quelqu’un venait de rentrer dans la chambre. Un petit coup d’oeil lui permis de voir une grande soeur, Aika visiblement, même si la lumière était trop forte derrière elle pour qu’il en soit vraiment certain. Mais en tous cas, il devina vite l’expression sur son visage : panique, dégoût ou je ne sais quoi. Qu’avait donc fait Hikari pour être regardé de la sorte ? Il ne savait pas vraiment. Il avait entendu qu’un conflit avait éclaté entre Hikari et Azkiel, un autre de ses grands frères, mais il ne savait pas vraiment. Il n’avait pas vraiment été là à ce moment. Trop d’expériences, on venait de découvrir un nouveau truc avec son pouvoir, il ne revenait que le soir et s’écoulait, pour être amener dès le matin. Donc bon, à la fin, quand il était revenu, il avait trouvé un Hikari qui n’était plus vraiment Hikari. Il était redevenu 3.4 et pas autre chose.

Une chose qui n’est désigné que par un numéro. Une chose, c’est tout à fait ça. Avant de recevoir un nom, ils n’étaient tous que des choses. Des choses tout juste sorties de leurs tubes en verre après les avoir fait exploser par envie de meurtre ou juste d’en finir. Certains tremblotants, certains avec des yeux d’acier, certains avec une lueur folle dans les yeux. Certains avec des yeux fatigués. Il faisait parti de ceux-là lui. Et maintenant, il devait toujours les avoir. Et en fait, il savait même pas pourquoi les autres étaient venus le voir.

Il se réveilla en sursaut. Enfin, réveilla était un grand mot, il était juste dans cet état de transe où tu ne dors pas mais où tu n’es pas réveillé non plus. Sans vraiment s’en rendre compte, il était assis à deux bonnes dizaines de centimètres de son lit, sa couverture avait glissé par terre, et il lévitait. Comme d’habitude. Et puis, ça le calmait vraiment. Il faisait moine bouddhiste comme ça mais tant pis.


15.4


Tyfern ne se sentait pas bien. Vraiment pas bien.

Mais si cette petite soeur ne lui était pas atterrie dans le ventre propulsée par il ne savait qui, lui coupant la respiration et son doux sommeil par la même occasion, il n’irait pas si mal, hein.

Mais là, il s’était réfugié dans un couloir où il y avait moins d’animations, accroupis par terre avec les bras autour de son pauvre estomac qui avait très mal. Comme lui d’ailleurs. Il avait l’air de faire un peu froid d’ailleurs. Le mur derrière lui venait de geler. Mais bon, il s’en fichait, il avait juste mal lui. Quelques minutes plus tard, la douleur commença à disparaître et il se remit à chauffer les alentours normalement. Il n’aimait pas la température de 38°C. Les autres étaient trop froids selon lui, alors il tournait plutôt à une température de 40°C. C’était la température idéale pour qu’il ait l’impression d’avoir bien chaud, mais aussi celle où les Adultes ne commençaient pas à paniquer en disant qu’il était malade. Malade ? Quel était la signification de ce mot ? Il ne savait pas.  Mais en tous cas, ça avait l’air grave pour qu’ils s’activent autant.

Alors ? Que faire maintenant ? Il n’avait plus mal au ventre mais en même temps, il n’avait pas réellement l’envie de tester de rentrer une nouvelle fois dans cette chambre où on pouvait à tout moment se prendre quelqu’un dans le ventre. Et puis, ce sol était aussi bien que celui de sa chambre en fait. Donc pourquoi ne pas rester ? Personne ne le verrai comme ça, il n’avait plus qu’à attendre que le temps passe. C’était tellement inintéressant. Un coussin vola dans le couloir par la porte ouverte, il referma violemment la porte dans la seconde qui suivit, d’un coup de pied bien placé avant de saisir le coussin.

Alors le matricule 15.4 serra le coussin dans ses bras tout en faisant basculer sa tête en arrière, soupirant pour regarder les rainures du plafond. Attendant que quelque chose de vraiment intéressant se passe autour de lui.
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AaronDIX

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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeDim 12 Avr - 22:42

Comment celui-ci a développé sa compétence ? Et celui-là, quel niveau ? Où est le planning des prochaines expériences à effectuer ? Quelle heure est-il ? Voici les plus grandes questions qui frôlent le quotidien de tout le monde. Le genre de questions fondamentales qui ne cessent de revenir une fois qu’on y a répondu. Chaque individu est harcelé par ces questions, mais ne peut s’empêche d’en émettre à son sujet. Pour lui c’était : « Est-ce qu’il dort ? »

Le soleil était à peine levé et commençait à envahir la pièce. Aaron était couché dans son lit, bien caché par les maigres couvertures fournies. Il semblait endormi, mais comme à son habitude ses yeux restaient ouverts. Ils contemplaient fixement le plafond sans bouger. Personne n’arrivait à savoir s’il était toujours éveillé ou victime d’un arrêt cardiaque. Comme ce genre de choses ne surgissait que très peu, les gens supposaient plus qu’il dormait. Quand il y pensait, Aaron cache ses yeux avant de se coucher. Il place juste un de ses bras devant ou sa queue quand il avait vraiment la flemme. Au moins cela lui permet d’éviter de se faire remarquer dans son sommeil. Le souci, c’est qu’il ne restait jamais dans la même position qu’il avait avant de s’endormir. Il pouvait très bien se retrouver le lendemain à fixer sans le savoir un de ses camarades de chambre avec son regard flippant.

En un éclair, il revenu à lui et se redressa brusquement. Il oublia juste de s’arrêter en plein chemin et finit par se cogner violemment la tête sur les barres du lit. Le choc résonna longuement dans la chambre presque vide. Aaron resta un moment le front encore collé sur la barre qui en tremblait encore. Une sensation très gênante l'agressait sans cesse dans sa tête et son front le brûlait maintenant. Sans grande conviction il extériorisa la première pensée qu'il lui était venu :

« Aie »

Plus brutal comme réveil il ne faisait pas. Il releva la tête, cette fois-ci avec douceur et lenteur. Une grosse bosse se dressait à vue d’œil sur son front. Le ressenti n’était pas très agréable, il avait légèrement la tête qui tournait. Ce détail n’était en rien un problème pour lui, car on ne le verra pas. Avant d’engager toutes manœuvres, il fit vibrer sa fameuse zone poilue au niveau du cou. Cela fait, il observa les environs comme s’il découvrait la pièce où il était. C’était plutôt comme s'il apprenait avec malheur qu’il venait de se réveiller encore une fois dans cet endroit bizarre, où les adultes agissaient étrangement. Aaron se rendit vite compte qu’une bonne partie des enfants qui partageaient sa chambre était déjà partit. Un autre enfant cherchait encore à profiter de quelques minutes de repos supplémentaire. Aaron soupira pendant un court laps de temps. Il pensait que cette journée allait encore être la même qu’hier, elle-même identique à la précédente…

En voulant se lever, il croisa la lumière d’une lampe qui lui détruisit les yeux au passage. C’était la plus grande peur chez certains et cela arrivait souvent. Avec un peu de chance, quelqu’un avait déjà subi le même, histoire de ne pas être le seul aujourd’hui. Aaron se précipita loin de la fenêtre afin d’être hors de portée de ce soleil artificiel. Il regarda une nouvelle fois la pièce pour voir si quelque chose avait bougé. Tout était resté aussi silencieux qu’avant, rien n’avait changé. Le garçon laissa s’échapper un nouveau soupir de satisfaction cette fois et se leva. Il tenta de remettre ses draps en place. Comme il savait que fréquemment, ils étaient remis correctement par magie, il abandonna vite. Pourtant, il avait appris à bien le faire, mais il ne considérait pas cette pratique importante donc il l’oubliait à la minute où on lui expliquait. C’était pratiquement pareil pour toutes les choses qu’il jugeait inutiles et sans intérêts.

« Ennui »

Alors que la journée venait à peine de commencer, il prononçait déjà cela. Un signe que la matinée sera pénible. L’isolement social qu’il s’était imposé avait récemment quelques conséquences. Depuis un certain temps, il avait commencé à ressentir le besoin d’exprimer ses pensées à l’oral. Il parlait fréquemment, s’adressant à personne en particulier, mot par mot, à quiconque se sentirait concerné. Ses agissements avaient été modifiés également. Son comportement et plus souvent les plaisanteries qu’ils avaient envers ses frères et sœurs étaient devenus aléatoire. La plupart du temps, il conservait son pouvoir activer en même temps ce qui semait parfois la confusion.

Toujours ennuyé, il marcha jusqu’à un coin de la pièce, en redécouvrant chaque détail de ce qu’il l’entourait. Puis comme il s’ennuyait encore, il changea de coin et regarda de nouveau. Il répétait cette action une demi-douzaine de fois, sans accélérer ni se lasser. De toute façon, il ne pouvait pas être remarqué pour le moment. L’étrange passe-temps qu’il venait d’inventer témoignait bien l’ennui qui le rongeait jusqu’au plus profond de son esprit. Après quelques minutes de réflexion, il déduisit que cela n’était pas plus divertissant, il détestait vraiment les matins calmes. Il préférait quand il y avait de l’action, du monde, du mouvement, tant qu’il restait à l’écart, cela lui convenait. Il prenait du plaisir à observer les gens vivre entre eux comme si de rien n’était. Le simple fait de voir des êtres vivants interagir avec d’autres le sortait de l’embêtement. C’est dans ces situations qu’il faisait preuve d’une concentration déconcertante. Il vouait une admiration sans pareille aux choses aussi bien vivantes qu’inertes qu’il pouvait croiser. Généralement, il restait complètement immobile à fixer d’un regard neutre la chose en question qui semble l’intéresser. Pourtant, il n’en tire aucune conclusion ou aucune analyse des phénomènes qu’il venait de voir. Il ne lui restait seulement que de vagues idées qu’il résumait en une seule ligne la plupart du temps :

« Les frères et sœurs sont aimables »

« Les humains peuvent être différents en fonction des phases de la lune »

« Quelques fois, ça fait mal »

« Dormir et manger, c’est plutôt bien »


Ces quatre principes fondamentaux, qu’il se trimbalait à longueur de journée était pour lui comme un résumé de la vie. Il se les récitait par peur de les oublier, car il trouvait cela primordiale. Chacun de ses mots résonnaient indéfiniment dans sa tête comme les cloches d’une église. Plus rien autour ne pouvait le sortir ce cet état alternatif où le temps s’arrêtait. Ses yeux c’étaient figés sur la dernière chose qu’il croisa, en l’occurrence un pied de lit au fond de la salle.

Une fois assuré qu’il n’effacera jamais ces informations cruciales à sa base de données, Aaron reprit contrôle de son corps.

Normalement, il devait être bientôt l’heure de sortir pour commencer à s’amuser, ou du moins exister. Il se plaça à proximité de la porte sans faire autre chose de spécial. Il s’accouda ensuite contre le mur et attendit un peu avant de sortir. Il finiras bien par s'ennuyer, dans ce cas, il quittera la pièce aussitôt. Pendant ce temps il se conditionnait pour vivre une nouvelle journée sous l’appellation de 22.3.
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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeMer 15 Avr - 22:01

3.4

3.4 voulait dormir, il était fatigué et il y avait encore une ampoule de grillée à cause de ça. En général, le bruit des autres ne le dérangeait pas, il avait l'habitude et il avait même tendance à s'endormir par ennui les journées où il n'avait rien et ce, malgré le bazar des autres. Mais là, il n'arrivait tout simplement pas à se rendormir. Sa tête lui faisait horriblement mal et inutile de se lever, il savait très bien qu'il aurait l'impression qu'elle serait trop lourde à porter, alors 3.4 se contenta de regarder les imperfections du mur en espérant qu'il se rendormirait au bout d'un moment. Mais du coup maintenant, il avait l'impression d'être inconfortablement installé mais il préféra ne pas bouger, évitant ainsi de se retrouver dans le piège du "je me retourne tout le temps sans résultat". Pour son mal de crâne, il devrait le signaler aux Adultes. Quoi qu'en disent les autres, les Adultes avaient leurs avantages et mine de rien, ils se préoccupaient pas mal de leur santé à tous alors 3.4 ne voyait pas pourquoi il se priverait et continuerait à souffrir pour rien.

Alors qu'il recommençait enfin à s'endormi, la porte s'ouvrit, ceci lui fit évidemment ouvrir les yeux tout de suite, par pur instinct. 3.4 se retourna pour voir qui était l'importun. Il reconnu les oreilles, il reconnu la queue, il reconnu l'expression malgré le visage assombri par la trop grande différence de lumière à l'arrière. C'était 5.1, une "Grande soeur" à peine plus jeune que lui, une de ces personnes dont le regard méprisant était assez dur à supporter pour n'être porté que sur lui... et les Adultes. Une soeur qui préférait Azkiel, peut-être parce qu'il était plus "charismatique" comme lui avait dit un Adulte sans qu'il ne comprenne vraiment le mot. En gros Azkiel était meilleur, c'était une pensée que beaucoup partageait. Alors qu'ils aillent le voir leur trèèès cher 2.5 et qu'ils restent avec lui, qu'ils lui fichent la paix et le laissent dormir. Petit coup d'oeil furtif vers le lit voisin, là où était son seul compagnon de chambre de la  nuit, et des autres et toujours le même. 5.1 avait réveillé Eos, il avait les yeux ouverts, ou alors ça faisait un moment déjà mais en tout cas, il ne dormait plus ou plus vraiment. Alors 3.4 resta sur le dos et regarda le plafond, ne voulant pas faire croire à l'autre qu'il lui portait de l'intérêt.

Ce petit frère là était le seul qui lui parlait encore, surtout parce qu'il était le seul à être suffisamment têtu pour réessayer de dialoguer malgré une discussion à sens unique. 3.4 lui répondait à peine pour ne pas dire jamais et il avait dû mal à savoir pourquoi l'autre s'obstinait autant mais même s'il avait du mal à l'avouer, surtout à lui-même, ça faisait plaisir à l'aîné qu'il lui restait encore un membre de la fratrie pour faire un semblant de conversation. Mais il avait un peu peur que Eos soit mis à part à cause de ça, pour le pas idolâtrer que le Grand Frère Azkiel uniquement. Agacé par ses pensées, 3.4 posa sa main contre le mur et des petits éclairs bleuté s'élevèrent tout le long jusqu'au plafond mais sans que rien ne se passe. C'est vrai qu'il venait de griller l'ampoule, les électrons venaient simplement de s'exciter inutilement, ne faisant que de la lumière. Au lieu de se calmer, 3.4 ne fit que s'énerver un peu plus intérieurement, en plus il s'était encore brûlé le bout des doigts et le mal de crâne avait empiré. La journée commençait bien.
~~~~~~~~~~~~~~~~

27.3

27.3 avait été pris un peu au dépourvu. Pas très réveillé, il n'avait pas vraiment fait attention lorsque 34.2 s'était approché à demi somnambule. Ils étaient assez nombreux à qui il ne fallait pas trop en demander au réveil, les deux qui occupaient actuellement cette chambre en était un excellent exemple, cependant, pour 27.3, l'immersion se fit beaucoup plus rapide grâce à 34.2 qui s'affala sur lui, gigotant un peu à la recherche d'un position plus confortable. Le coeur du jeune blond rata un battement à cause de la surprise, et tandis que l'autre s'accrochait de partout, lui resta figer, n'osant même plus respirer.  

27.3 n'avait pas vraiment l'habitude du contact avec sa fratrie, un peu plus avec les Adultes mais il n'en restait pas un grand adepte, autant dire qu'avoir Tesla et son serpent accrochés à lui ne lui plaisait pas du tout. Surtout que 34.2 avait les mains froides et c'était d'autant plus dérangeant lorsqu'il décida que c'était mieux de passer ses bras sous le haut de pyjama, se retrouvant en contact direct avec la peau de 27.3 qui de son côté commençait à vraiment paniquer. Il voulait à tout prix se débarrasser de son petit frère de condition malgré le fait que celui-ci semblait être très bien où il était puisqu'il arrêta de gigoter, visiblement bien installé.  

C'était un peu comme avoir une énorme bestiole avec trop de poils, trop de pattes, trop d'yeux sur le bras. On veut absolument la retirer mais on n'ose pas la toucher donc on se contente de paniquer. Et c'est un regard effrayé qui accueillit Aïka lorsqu'elle rentra dans la chambre. 27.3 n'avait jamais été proche de sa fratrie, car il était trop timide pour aller les voir ou même tisser des liens avec ceux qui voulaient s'occuper de lui et ce, qu'ils soient plus vieux ou plus jeunes que lui. C'était pareil avec 5.1, malgré l'affection qu'elle montrait à tout le monde, en général, 27.3 avait plus tendance à l'éviter  mais là il était plutôt content qu'elle soit là, comme ça elle pouvait récupérer le petit frère et c'était bien. 27.3 espérait beaucoup qu'elle le fasse mais il n'avait pas trop envie qu'elle s'approche non plus, c'était assez contradictoire mais peu importe la personne, le garçon blond se mettait toujours à stresser.  

Cependant 5.1 se montrait douce. Contrairement à 34.2, elle s'approchait doucement, murmurant des choses qui se voulaient rassurantes mais... elle n'enleva pas le petit frère, elle préféra essayer de toucher les mèches de 27.3. S'il n'aimait pas beaucoup le contact, il aimait encore moins lorsqu'on touchait à sa tête à cause de ses cornes trop lourdes mais aussi à ses cheveux qui lui permettait d'avoir l'impression de se cacher du monde. 27.3 était assez simple et de ce fait, ses expressions le trahissaient tout le temps, faisant de lui un vrai livre ouvert. Ainsi là, les mouvements anarchiques de sa queue prouvait bien en plus de sa tête complètement paniquée, qu'il n'était pas vraiment à l'aise, il voulait vraiment se débarrasser de 34.2. Cependant la grande soeur incitait par le regard à ne rien faire, à laisser le plus jeune comme ça mais... 27.3 brisa tout dialogue visuel, il pouvait bien se débrouiller tout seul. Il se dandina un peu pour essayer de libérer ses mains trop grosses et ainsi tenter de virer Tesla en le poussant par les épaules, évitant ainsi de déranger le serpent du plus jeune.
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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeVen 17 Avr - 20:20

Mu' ne remarqua Palala que lorsque celui-ci l'interpella. Il n'avait pas fait attention à sa présence. La fatigue devait lui ruiner tout ses instincts, car il savait que sinon, il aurait réagit dès l'approche du petit rouquin. Il devait d'ailleurs faire deux centimètres de moins que le brun, d'où l'appellation "petit". Ce n'était pas un complexe de supériorité, mais une simple constatation. Le fait que la taille des deux enfants soit différente ne changeait en rien les relations de Mu' pour son entourage, qui ne se résumaient souvent qu'à de simples liens de fratrie, ne trouvant pas la bonne manière de les améliorer.

Son cerveau prit un temps fou pour analyser le mot "jouer." Il tournait, afin de trouver tout les sens de cette suite de lettre. Un jeu avec un frère ne pouvait pas être douloureux, et donc totalement inoffensif. Il lui avait fallut une seconde pour qu'il atteigne ce résultat. Venait maintenant l'élaboration de la réponse, qui se promettait deux fois plus lente. Le besoin de dormir, combiner au fait que les possibilités étaient infinies ralentissaient considérablement sa dextérité de réfléxion, qui de base était déjà très lente.

Mu' avait envie de découvrir le jeu. Il avait envie de s'amuser avec ce camarade fraternel. Un sentiment semblant être du bonheur vint se nicher en lui, calmant la chose qui s'éparpilla encore plus dans ses muscles qu'elle ne l'était un moment avant. Le jeune garçon avait envie de sautiller d'excitation, de montrer sa joie et sa hâte de découvrir ce que lui proposait son interlocuteur. Il voulait lui faire un grand sourire, et peut-être même lui faire une tape. Il voulait communiquer son engouement pour améliorer sa relation, et pour découvrir les passe temps des autres de sa chambre.

"Oui, jouons ensemble. Tu as une idée?"

Ton neutre et lent, décevant. Sourire semblant faux, démoralisant. Phrase stupide, désespérant. Pourquoi les émotions qui bouillonnaient en Mu' ne voulaient-elles pas se dévoiler? Il aurait beaucoup donné pour obtenir une nouvelle chance, mais il savait que les dés étaient maintenant jetés, définitivement. Il priait intérieurement que cela ne fasse pas fuir une des rares occasions qui se présentait à lui pour se normaliser auprès des autres. Enfin, il aurait pu y avoir pire. Sa voix n'avait pas osé dire non.

Ce fut à ce moment là que la grande sœur arriva sur place. Elle était l'une des rares à traiter tout le monde de manière plutôt égalitaire. 64.4 savait par contre qu'elle en préférait quelques, et qu'il y avait un frère qu'elle détestait. Il ne connaissait pas l'histoire de cette haine, que tout l'entourage semblait pourtant avoir en mémoire. Mais ce genre de connaissance ne lui aurait de toute manière servi à rien, et, bizarrement, il ne voulait pas plancher sur la question alors qu'il était le premier à harceler les Adultes pour tout savoir.

En tout cas, Aïka ne l'aida que par un sourire protecteur, en le voyant avec Palala. Au grand malheur de Mu', qui ne savait pas comment bien se débrouiller. Elle repartit aussi rapidement qu'elle était apparu, après avoir refait le lit des enfants de cette pièce. Mais, Mu' se dit qu'il devait vaincre cette profonde nature enterrée en lui, aussi inconnu et intangible soit elle.
Et cela commença par un sourire un peu plus grand, et un peu plus naturel.
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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeLun 4 Mai - 1:20

Tesla, qui c'était promptement endormi à l'instant même où il avait été allongé sur quelque chose d'un peu plus confortable que le sol, poussa un grognement en sentant une pression sur son épaule. Quelqu'un le poussait.
Fort.
Avec un nouveau grognement ( pas plus éveillé que le précédent ), 34.2 s'enroula de plus bel dans la couverture qui était mystérieusement apparue sur lui comme si c'était l'évènement le plus normal de sa journée. Les expériences ? Bizarres. Les repas ? Étranges ( et immangeables ). Une couverture se téléportant sur lui ? Meh.
C'était son imagination ou son matelas ne voulait pas de lui ?
Tesla n'avait plus froid avec sa couverture et la chaleur corporel de un... non, deux de ses frères ( et soeur ? Il ne savait pas qui était l'autre. ) autour de lui. Alors, pour échapper à son matelas rebelle, il fit la première chose qui passait à son esprit endormis et pas vraiment connecté au reste du monde et roula.
Pas dans le sens de la révolte matelattique, hein, il n'était pas stupide. Non, dans l'autre sens.
Sur le sol.
Qui était froid et dur et tout sauf confortable.
Oh, et puis il écrasa Hiss au passage, aussi. Dommage collatéral.
Vaguement réveillé à présent, du moins un peu plus que précédemment ( ce qui n'était pas difficile ), l'enfant marmonna quelque chose qui se voulait être un "Laisssssez moi dormir",  mais finit par être un "gneuuufruhmptfr" très éloquent. Au final, l'idée restait : il était beaucoup, beaucoup trop tôt pour ces conneries.
Hiss siffla depuis sous son camarade, mourant lentement asphyxie. Tesla, avec le peu de conscience qu'il avait présentement, se tourna juste assez pour que le reptile puisse s'extirper de ses vêtements, le refroidissant considérablement au passage.
Monde de merde.

" 'Vous détesssste touuussss, gémit 34.2 en se transformant en burrito de couverture."

Pas qu'il sache ce qu'était un burrito, mais l'esprit y était.
Hiss, cette ignoble transfuge, ondula tranquillement sur le sol glacé ( Tesla en recevait le froid par wifi, théoriquement ) et alla s'enrouler autour de l'autre être vivant le plus proche, aka Aïka. Elle s'enroula autour de son bras et remonta jusqu'à son cou pour se transformer en écharpe vivante, bien au chaud sous les vêtements d'hôpital de la grande soeur.

Héhé.

Tesla lui envoya l'équivalent d'un tirage de langue mental, malgré les limitations de leur connexion mentale et de ses capacités cognitives du moment.

Traîtresse.

Elle ne sembla pas l'entendre et retourna à sa sieste.
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Ikari

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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeSam 9 Mai - 18:44


Il s’était déplacé, faisant comme une sorte de roulée boulée, du moins dans l’angle de vue de la grande sœur, Tesla avait quitté la chaleur que lui offrait 27. Elle eut un petit pincement, il devait avoir froid comme cela, après tout, la jeune femme avait remarqué qu’il semblait être plus frileux que les autres et, en tant que grande sœur, elle ne pouvait pas laisser passer cela. Elle ne pouvait pas laisser l’un de ses frères, l’une de ses sœurs manquer de quelque chose, souffrir, ou même être seul. Elle ne pouvait pas accepter cela. Le sentiment qui naissait en elle était douloureux, il glissait dans son sang comme le venin du serpent se répandant, ondulant dans des veines pourrissantes, devenant noires à cause de ce poison. Perfide. Néfaste. Un sentiment qui la mettait mal à l’aise, qui lui était douloureux. Un sentiment qui picotait ses yeux si mauves qu’ils luisaient comme des améthystes sous le clair de la lune durant la nuit. Un sentiment étrange. Un sentiment qui enserrait son cœur, le tordait, l’écrasait dans une douleur faible et pourtant forte à la faire agoniser. Un sentiment qui faisait disparaître son sourire, qui faisait disparaître sa joie, sa chaleur, et ses idéaux qu’elle-même ne connaissait pas mais qu’elle vivait à chaque instant. Des idéaux sur les siens, sur ses frères, ses sœurs, sur sa famille. Son esprit ne les connaissait pas, mais son cœur les effectuait et la rendait heureuse. Pourtant ce sentiment ne voulait pas de cette joie. Un sentiment de tristesse. La Tristesse. Douce mais froide, voulant faire rouler sur les joues des perles salées, voulant planter dans le cœur des gens des pics destinés à y faire naître un arbre de larme et de souffrance, voulant planter dans la tête des gens l’étendard de sa victoire. La tristesse.
Cependant, même si Aïka ressentait cela à chaque fois qu’elle voyait l’un de ses frères ou sœurs dans un état peu agréable, jamais elle ne laissait son propre bien-être passer avant celui des autres. Son pouvoir démontrait d’ailleurs bien cela : il ne marchait pas sur elle, seulement sur les autres qui se glissaient dans son étreinte. Par ailleurs, en étreinte, le serpent de Tesla avait décidé de venir s’enrouler autour de son cou, glissant sur sa peau blanche qui voyait sous elle se tendre tous les muscles aux endroits où Hiss était passé. Même si ce serpent était comme une part de Tesla, ou une amie de ce dernier, au final 5.1 n’en avait aucune idée, elle, elle n’appréciait que peu la sensation que cette écharpe vivante offrait. En conséquence, elle se sentait bloquée, et son souffle légèrement plus fort essayait de reprendre un semblant de calme tandis que dans son regard dansait une légère lueur de panique, néanmoins elle ne perdait pas de son sourire calme. Peu à peu elle apprenait à accepter la présence de Hiss, elle reprenait un calme de sage. Hiss devait retrouver le cou de Tesla dans tous les cas, et cette fois, et heureusement, 27.3 n’était pas victime de la peur, enfin, elle ne pensait pas.

Néanmoins, avant que 5.1 ou Aïka ne puisse retirer le serpent, l’agitation déjà naissante dans le couloir attira son attention, lui faisant sortir la tête de l’entrebâille de la porte. C’était déjà magnifique, entre les enfants qui jouaient, qui couraient, qui parlaient fort… Un beau capharnaüm en somme. Seulement dans tout ce méli-mélo quelque chose attira son attention : une masse, étendue sur le sol, une masse de couleur sombre, d’où se dessinaient des mèches rousses, se détachant, contrastant avec une plus petite masse blanche.
-Tyfern ?

La grande sœur sortie doucement, emportant l’écharpe vivante or de la pièce mais pas si loin de Tesla, à pas lents, se dirigeant vers le corps du quinzième. De nouveau elle l’appela, de sa voix calme, douce et chaleureuse, puis elle s’agenouilla à ses côtés, sentant toujours le serpent qui semblait absorber un peu de sa chaleur corporel. Ses mains blanches et douces vinrent écarter les quelques mèches. Il était assez chaud, comme s’il était fiévreux mais bien entendu Aïka ne pouvait pas se dire que c’était étrange, c’était Tyfern après tout aussi. Alors, continuant doucement de lui masser le cuir chevelu, prenant gare à ne pas toucher les petites cornes, profitant d’ailleurs légèrement de la chaleur qu’il dégageait pendant qu’elle se souvenait des moments où sa peau lui avait été douloureuse quand elle prenait ce jeune homme dans ses bras pour le calmer. Combien de fois l’avait-il brûlé à cause d’une température trop haute et d’une pauvre effrontée qui faisait passer les siens avant elle ? Dans ce cas-là, il n’était pas réellement dans ses bras, ainsi il n’en ressentirait pas les effets de son pouvoir mais n’était-ce pas agréable de se faire masser le crâne ?

-Dis-moi Tyfern, que dirais-tu d’aller réchauffer Tesla ? Tu sais le matin il est souvent à la recherche de chaleur, puis comme ça tu ne seras plus sur le sol. Tu es d’accord ?
Elle laissa ses mains retomber sur ses côtés, s’agenouillant un peu mieux en plaçant ses jambes sous elle avant de poser ses mains sur ses genoux, attendant une réponse de la part de son petit frère qu’elle regardait avec ce visage radieux, illuminé par son sourire et la lueur de joie qui dansait dans ses yeux. Même sa queue de renard s’agitait, tapait sur le sol, dévoilant encore un peu plus toute sa gaieté. Elle avait oublié son petit pic de stress à cause de Hiss, d’ailleurs, peut-être que celle-ci irait s’enrouler autour du jeune homme plus chaud qu’Aïka...
Finalement, elle avait peut-être trouvé une solution pour chauffer un peu Tesla, puis permettre à Tyfern d’avoir un endroit plus confortable que le sol tout de même. Il fallait aussi qu’elle retourne voir 27, peut-être serait-il mal à l’aise tout seul avec Tesla ? Enfin, il serait très certainement mal à l’aise avec elle aussi. Aïka ne connaissait pas réellement tous ces mots, mais à force d’utiliser son pouvoir elle avait commencé à mieux comprendre et décrypter les sentiments que les autres acceptaient de montrer sur leur faciès. Mais ce n’était pas sûr. C’était seulement comme une intuition.

Une intuition.
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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeDim 10 Mai - 22:00

13.4

Eos était encore à vingt centimètres de son lit, il avait fermé ses yeux. Il essayait juste de ne pas se laisser tenter par quelque chose.

Une explication : il avait envie de sortir ses ailes.

C’était quelque chose qui lui arrivait de temps en temps, avoir envie de sortir les ailes. De plus en plus fréquemment à vrai dire depuis qu’il grandissait et qu’elles aussi.  Enfin, il les avait toujours connues, ses ailes. Même que lorsqu’il était enfermé un scientifique plutôt gentil l’appelait “l’ange”. Il ne comprenait pas vraiment à l’époque ce que cela voulait dire mais le scientifique lui avait expliqué que c’était un être humain avec des ailes que les humains idolâtraient. Il ne savait pas ce que c’était qu’idolâtrer mais le mot sonnait bien.

Et puis le scientifique avait disparu.

Et on l’avait soit traité de monstre à cause de ses ailes, soit on avait voulu lui faire tout un tas d'expériences pour découvrir comment cet enfant pouvait avoir des fichues ailes. Voilà d’où venait son problème avec ses ailes. Depuis, il les cachait comme il pouvait, en les attachant à son dos le plus souvent et sa robe ample faisait le reste du boulot. Mais de temps en temps, il devait les lâcher. Parce que ça tiraillait, qu’ils avaient envie de battre le vent avec et de les ouvrir en grand. Ou sinon, quand il déprimait, de ses cacher dedans. Sauf qu’il ne pouvait pas.

C’est à ce moment là qu’il entendit un bruit de courant électrique. Et ça le fit ouvrir les yeux sur un Hikari qui avait l’air totalement épuisé, la main sur le mur. Mais l’ampoule était déjà brûlée… Et son grand frère semblait souffrir.

Il décroisa les jambe et posa tout doucement son pied sur le sol, d’abord la pointe puis le reste et recommença ensuite avec l’autre jambe. Non, son envie de déplier les ailes n’était pas passé mais il y avait actuellement plus important. Il s’approcha à pas de loup de son grand frère qui se trouvait encore dans son lit et une voix un peu roque sortie de sa bouche.

- Hey, Hikari. Tu te sens bien ?

Il ne s’attendait plus vraiment à une réponse mais là, il espérait vraiment qu’il allait en avoir une.

15.4

Tyfern s’était écroulé dans le couloir. Enfin, non, il avait juste glissé le long du mur, ce qui faisait qu’il avait une position très bizarre et qu’il serrait toujours son coussin entre ses bras. Enfin, ce n’était pas son coussin, mais quelqu’un l’avait balancé donc ça voulait dire que ce quelqu’un n’en voulait plus, n’est-ce pas ?

De toutes façons, il le gardait, c’était pas une question non plus. Il commençait à bien l’aimer en plus. Il était plus moelleux que ceux qu’il avait l’habitude de trouver. Carrément plus. Les adultes avaient dû se faire voler un de leurs oreiller sûrement. Et puis, il avait envie de dormir… Les petits faisaient du bruit, même la nuit, c’était affreux. Et même là, il y avait beaucoup trop de bruit mais il était quand même fatigué. Son estomac recommençait à le tirailler un peu mais ça allait. Quelle idée de réveiller un cobaye à une heure si matinalement d’un coup dans le ventre ? Juste quand il arrivait à dormir en plus…


Et puis, on l’appela. Mais Tyfern se demanda si ce n’était pas un tour de son imagination. Et puis, des pas, un nouvelle appel et… Une main se posa sur sa tête et commença à lui masser doucement le crâne. Sans lui toucher les cornes, ce qui était le plus impressionnant. C’est que c’était fragile ces chose là. C’était si agréable qu’il commença à frotter sa tête, tel un chat, contre la petite main douce qui lui caressait calmement la tête.

Et puis les caresses s’arrêtèrent et il ouvrit grands les yeux pour apercevoir la silhouette de sa grande soeur, accroupie devant lui. C’était cette grande soeur là, celle qui aimait bien. Elle était patiente avec tout le monde, même avec lui quand il faisait ses crises de colère et que personne ne devrait le toucher à ce moment. C’est à ce moment qu’il vit l’étrange écharpe qu’elle portait autour du cou. C’était le serpent de...

- Dis-moi Tyfern, que dirais-tu d’aller réchauffer Tesla ? Tu sais le matin il est souvent à la recherche de chaleur, puis comme ça tu ne seras plus sur le sol. Tu es d’accord ?

Voilà la réponse. C’était Hiss, le serpent de Tesla qui devait être roulé dans une couverture dans l’une des chambres ou en train de faire un câlin à quelqu’un qui n’avait sûrement pas très envie de servir de matelas. Aïka avait tellement l’air content de l’avoir trouvé. C’était sûr que si elle cherchait quelqu’un pour servir de matelas chauffant à Tesla, il était le mieux placé pour s’en occuper, c’était dans ses cordes.

Bien que le fait d’être allongé par terre ne le dérangeait pas, il s’assit, s’étira avec son oreiller dans une de ses mains - celle à l’opposé de sa grande soeur pour ne pas la frapper, quand même - avant de se lever et de tendre une main à Aïka pour l’aider à se remettre debout. Et malgré que le fait qu’elle soit peut-être trop prévisible, comme elle en riait elle-même, Tyfern aimait bien passer du temps avec elle, même s’il n’aimait pas les personnes prévisibles. C’était bizarre mais bon, il y avait bien des exceptions partout.

- Et où est donc Tesla alors ?

Il présenta juste après sa deuxième main à Hiss en faisant monter sa température dans les 42°C. Il voyait bien que ça dérangeait la grande soeur et que surtout, Tesla n’aimait pas être séparé de son amie, alors il fallait la lui rapporter rapidement.
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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeVen 22 Mai - 22:16

27.3

Le petit frère 34.2 roula avec la couverture sur le sol, libérant 27.3 permettant ainsi ce dernier de ne pas partir sur une crise de panique. Bon il faisait un drôle de bruit Tesla mais ça semblait être normal puisqu'il bougeait encore, s'enroulant encore plus dans la couverture. 27.3 avait un peu froid du coup, parce que mine de rien, avoir quelqu'un sur lui, ça avait emprisonné sa chaleur corporelle mais là il n'y avait plus d'obstacle... enfin, il n'allait pas en faire tout un plat, au moins il n'avait plus de frère à serpent sur lui. Cependant, tout se compliqua ensuite, le reptile décida d'aller voir ailleurs et Tesla avoua sa haine pour tout le monde en insistant bien sur les S. Même si ce n'était certainement que par mécontentement du moment, 27.3 le prit au sérieux et comme il l'avait poussé, il cru sincèrement qu'il avait été méchant, sentiment qui le perturba un peu alors il leva des yeux paniqués vers Aïka, parce qu'après tout c'était la grande soeur, qui avait récupéré Hiss et qui... partait dans le couloir !

Non, non, non ! 27.3 ne voulait pas rester tout seul avec 34.2 qui le trouvait méchant. 27.3 ne voulait pas être méchant non plus mais il avait peur des autres. Pour éviter de voir son petit frère, le blond décida d'admirer le sol en torturant sa pauvre queue qu'il avait récupéré lorsque celle-ci passa par hasard entre ses doigts lors d'un mouvement nerveux trop brusque. Il ne voulait pas être méchant alors pour ça il devait dire pardon à Tesla non ? Comme ça il serait gentil ? Jugeant que c'était mieux de le faire debout mais ne pouvant pas changer de position si facilement à cause de ses cornes, 27.3 posa ses mains au sol, plus pour se concentrer que par réelle nécessité et créa une deuxième ombre de lui-même mais un ombre qui formait un clone.  La vrai ombre restait toujours ombre et ne pouvait pas vivre, les autres si alors le clone tendit une main à 27.3 pour qu'il puisse se relever. Elles n'arrivaient pas toujours à attraper les choses mais ça marchait beaucoup mieux lorsqu'elles avaient des interactions avec leur original, du coup 27.3 aidait 27.3 à se relever de temps en temps.

Mais une fois debout, les choses ne se passèrent pas vraiment comme prévu. Le clone disparu de la même façon dont il était apparu et le cornu se retrouva seul en face du plus jeune ce qui lui fit perdre tout courage. Il regarda de nouveau le sol, laissant ses mèches couvrir totalement ses yeux. Il se griffait les mains à force de les serrer l'une contre l'autre à tour de rôle, heureusement que la peau était très épaisse,  puis il essaya de balbutier quelque chose mais ceci se finit par un échec total, les mot restant coincer dans la gorge. Alors 27.3 retourna sur son lit, ses genoux contre lui, le dos contre le mur, à déprimer de sa peur des autres, même s'ils étaient plus petits que lui.

***

3.4

Il avait la peau du bout des doigts qui avait commencé à noircir, à cause de la mini combustion que son pouvoir créait certainement lorsqu'il se ratait. Il fallait qu'il fasse attention pour éviter d'avoir des cloques, ça lui était déjà arrivé une fois et ce n'était pas une partie de plaisir. 3.4 laissa retomber sa main sur le lit, soupirant intérieurement pour ne rien laisser paraître à l'extérieur sans qu'il n'y ait de véritable raison. Peut-être une habitude d'avant ? Lorsqu'il se souciait de rassurer les plus jeunes lorsqu'ils en avaient besoin. Maintenant... il s'en moquait bien, quoiqu'il y avait encore Eos qui traînait toujours à proximité. en général. Enfin bref, tout cela le fatiguait et lui rappelait qu'il avait mal, à la main mais aussi au crâne et son esprit tournait bien trop pour qu'il puisse se détendre. Il fixa le plafond, pour essayer de se vider un peu la tête.

3.4 vit le mouvement dans l'ombre avant d'entendre le son des pas. En fait, il ne les entendit presque pas, le numéro 13 était un cobaye discret, 3.4 n'avait jamais entendu son cadet faire beaucoup de bruit, sauf quand il parlait peut-être ou alors l’aîné pensait seulement parce que son cadet venait de lui parler justement.

- Hey, Hikari. Tu te sens bien ?

Ah il l'appelait toujours par ce nom qu'il ne supportait plus d'entendre, ça avait le don de l'énerver ça aussi alors en général, ça l'incitait à ne pas répondre. C'était puéril mais les enfants de Central agissait souvent de ce genre de façon, ils n'avaient pas eu l'occasion d'avoir une éducation leur permettant plus de maturité. Ils avaient... une autre façon de grandir.
Oui en général 3.4 ne répondait pas et se contentait d'ignorer Eos mais là... il semblait vraiment inquiet, ça se sentait dans sa voix. Du coup, ses pupilles fendues avaient glissé dans la direction du petit frère sans que le visage ne bouge, s'intéressant à lui un instant. Mince, il n'allait pas le laisser en plan comme ça maintenant, il devait vraiment avoir une sale tête pour que l'autre s'inquiète autant. Ses yeux refixèrent le plafond et 3.4 finit par daigner à répondre pour une fois... enfin, c'était un bien grand mot. Il se contenta de faire un « hum » un peu fatigué avec un geste de bof bof avec sa main qu'il n'avait relevé que pour ça avant de la refaire tomber.
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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeMar 26 Mai - 14:28

20.4 avait retardé le moment du réveil au plus loin possible, espérant ainsi que les derniers retardataires soient parti pour le petit déj. Mais là c'était trop, il ne pouvait plus faire autrement.

Alors il enleva doucement la couette de sa tête, l'arrêtant sur le nez. L'enfant inspecta les environs pour vérifier qu'il était bien seul. Alors il poussa la couette lentement, toujours sur le qui-vive, et marcha à quatre pattes sur son lit. Il faisait sombre ici car il s'était permit d'empiler les matelas des autres lits, les couvertures et les draps pour s'en faire une sorte de château fort, histoire de s'isoler le plus possible des autres. Il sorti la tête pour le petit trou qu'il avait laissé, pour revérifier encore, mais la chambre était vide. Elle était toujours vide, les gens l'ayant déserté un à un tant ils ne supportaient pas 20.4.

Une fois rassuré, le jeune garçon avança tout aussi timidement vers la porte fermée. Il ne pouvait pas la fermer à clef, alors il avait poussé un lit contre celle-ci. Il colla son oreille à la porte et, devant le silence apparent du couloir, décida de pousser légèrement le lit.

La porte pu s'ouvrir sur quelques centimètres, assez pour vérifier qu'aucun autre enfant ne l'attendait, mécontent. Le couloir était silencieux, et la porte tant espérée était au bout. Les toilettes.

20.4 gesticulait un peu du popotin, et fixait anxieusement la porte des cabinets. Y'aurait-il quelqu'un sur le chemin? Quelqu'un à l'intérieur ? Ne voyant personne après 5 minutes d'observation insoutenable pour sa vessie, Keurdor, de son nom personnel que personne ne connaissait à part sa propre personne, passa une jambe par l’entrebâillement, puis la moitié du corps. Un bruit de porte le fit s'immobiliser, mais après plusieurs secondes de silence, 20.4 décida que tant pis, il fallait se dépêcher sinon ce serait trop tard.

Contrairement à son habitude soumise et réservée, l'enfant se précipita vers la porte au bout du couloir, qu'il y ait des gens devant ou dedans lui importait peu désormais : il avait une toute autre urgence que de rester sagement en retrait loin des autres, ne serait-ce que pour le salut de son pantalon.

Encore quelques mètres, et la porte salvatrice s'ouvrirait. Il entendit des éclats de voix sur sa droite, mais préféra les ignorer pour enfin saisir la poignée. Il l'ouvrit avec rapidité et force, et la claqua sans se soucier du bruit qu'il pourrait faire et qui attirerait certainement l'attention.
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MessageSujet: Re: Une matinée comme les autres   Une matinée comme les autres Icon_minitimeDim 14 Juin - 3:16


Un sourire se dessina sur son visage, il y avait toujours un sourire sur son visage mais celui-là était emplie de reconnaissance et de chaleur alors qu’elle glissait sans main dans celle chaude du jeune homme à la peau mate pour se relever et  le guider jusqu’au petit Tesla. C’était étrange. La grande sœur se sentait proche de Tyfern, pourtant elle n’appréciait pas forcément les blagues du jeune homme ou la simple idée de s’intéresser aux personnes plus sauvages, plus imprévisibles. Dès qu’il commençait avec les Adultes Aïka avait tout simplement peur de ne plus le voir rentrer un jour, c’était déjà arrivé que des enfants ne reviennent pas, qu’étaient-ils devenus ? Elle n’en savait rien, mais elle ne voulait pas que ses frères et sœurs actuels ne disparaissent, et quand c’était le cas… Elle ne pouvait que sourire alors qu’une tempête dévastait son être. Quand il s’amusait ainsi la jeune femme ne disait rien, elle se questionnait seulement, pourquoi avait-elle soudain froid ? Pourquoi ne pouvait-elle plus le quitter des yeux ? Pourquoi son cœur battait à tout rompre en loupant plusieurs battement ? Elle avait peur, pas seulement pour Tyfern, mais pour tous. Pour tous ses frères, toutes ses sœurs. Notamment ceux qui jouaient avec les Adultes. Aïka ne supportait pas cette peur, douloureuse, une infime torture qui la mettait à mal et qui durait dans une telle lenteur qu’elle avait l’impression qu’on lui plantait toutes les aiguilles possible de Central. C’était juste de la douleur.

Cependant ce n’était pas tout. La rouquine n’appréciait pas spécialement ce comportement qui classifié en deux catégories, et la catégorie plus prévisible n’attirait pas Tyfern, mais heureusement le jeune homme parvenait à se calmer un peu plus avec sa fratrie. Ainsi, malgré cette partie déplorable, Aïka aimait beaucoup le jeune homme, elle le voyait comme une personne envers qui elle pouvait se confier un peu plus, elle aimait être à côté de lui sans obligatoirement parler. Elle restait parfois stoïque aux diverses choses du garçon et cela sûrement à son plus grand damne mais il y avait comme un lien un peu plus unique parmi tous les liens qui unissaient les enfants dans Central. Enfin, c’était comme cela que celle aux oreilles voyait les choses : un monde filandreux, comme une toile d’araignée et entre, ils étaient tous liés et plus, Aïka pensait que même si un lien semblait être rompu, il ne disparaissait jamais longtemps.

Ainsi elle rentra pour la deuxième fois de la matinée dans la chambre, cette fois accompagnée de Tyfern. Son premier réflexe fut de lancer un regard chaleureux, rassurant avec un sourire à 27.3, elle savait qu’elle ramenait une autre « source de peur » pour le petit mais c’était aussi pour Tesla. Par ailleurs, après ce regard, Aïka se dirigea vers le tas de couverture que formait l’autre enfant, et tout en s’agenouillant calmement devant lui, elle essaya de replacer Hiss à peu près autours de son cou, le serpent devait être encore un peu chaud grâce à Tyfern, cela allait très certainement être un avant-goût de la chaleur que le jeune homme au sang de mercure pouvait procurer. Enfin, pas trop de chaleur car une brochette de serpent cela ne devait pas être bon et les Adultes allaient encore râler.
Puis elle s’écarta, pour laisser un peu plus de place, elle rejoignit le lit, celui en face de 27.3 et à ce moment-là elle écarta un peu les bras, le regarda mais pas dans les yeux, et elle lui dit dans un grand sourire, avec sa voix féminine douce.

-Tu veux venir ? Un tout petit peu ?

Elle lui proposait son pouvoir, elle lui proposait un léger câlin afin de l’apaiser, de le calmer dans ses bras. Aïka avait vu certains de ses frères ou sœurs détester ce qu’ils étaient par le passé, ce qu’ils pouvaient faire, mais elle, elle adorait ce qu’elle pouvait faire. Elle se sentait utile sans le savoir. La rouquine pouvait aider, apaiser ceux qu’elle aimait, elle le savait au fond d’elle et cela lui plaisait car elle était là pour les autres, pour ses sœurs, pour ses frères. Et elle les aimait tout simplement, et ce don lui permettait de partager un peu plus, elle pouvait mieux les comprendre, mieux les consoler, les écouter… Oui, elle les adorait tous.
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