Liberté
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Forum RP mettant en jeu des enfants génétiquement modifiés vivant dans un laboratoire. Connaissant l'existence d'un Dehors, ils cherchent à s'enfuir.
 
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 L'Eveil de Conscience de 59.4

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Kalhyra

Kalhyra


Messages : 21
Date d'inscription : 27/03/2015
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59.4
20.4



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MessageSujet: L'Eveil de Conscience de 59.4   L'Eveil de Conscience de 59.4 Icon_minitimeMar 7 Avr - 1:00


Tout commence par le silence.


Un silence oppressant, pourtant rassurant. Ce n'est pas le vide, non ; il y a quand même quelques sensations. L'impression d'être. L'impression d'exister. L'impression de ne plus être seul. Enfin.
Tout ce silence fait sentir le monde petit. Il vous enserre le coeur, la poitrine.

Et puis, un son. Léger tintement, discret, silencieux... Un vacarme indescriptible dans ce silence de plomb. Signe que quelque chose s'est réveillé. Quoi ? Impossible de le savoir pour le moment. Et pourtant...

Une lueur. Douce et apaisante. Elle se rapproche. Semble prendre de plus en plus de place dans ce petit univers. Elle se mêle doucement au tintement, léger flottement dans l'espace. Une onde de choc apporte la preuve que quelque chose vient de se créer, que quelque chose vient de naître.





Et cela continue par l'ouverture des sens.


*boumboum* *boumboum* *boumboum*

Un rythme régulier parcourt l'habitacle. Il le parcourait depuis 8 ans déjà. Mais aujourd'hui, c'était différent.

*boumboum* *boumboum* *boumboum*

Doucement, un par un, les sens de 59.4 s'éveillaient, criaient, signifiaient leur présence, leur existence... Lui prouvant ainsi également la sienne.

Il sentait le liquide sur sa peau. Visqueux, tiède, épais. Il le maintenait en suspension, annulant tous les effets de l'apesanteur. Il flottait, et cela était plutôt agréable.

Il entendait des voix étouffées autour de lui. Qu'est- ce que c'était ? Était-ce des personnes ? D'autre comme lui ? Qui étaient-ils ? Chaque jour, il tentait d'écouter un peu plus. Pour apprendre, comprendre, savoir, enfin. Mais les mots étaient étrangers, les voix ne se rapprochaient pas.

Il goûtait le liquide. C'était sa source de nourriture et d'oxygène. Cela avait un goût légèrement sucré, et quand ils ajoutaient quelque chose de nouveau, un sourire s'étirait doucement sur ses lèvres.

Lentement, 59.4 prenait conscience de lui même et de ce qui l'entourait. Il comprenait enfin qu'il était un SOI, une seule unité, et que les autres, au delà de ce liquide, étaient autres et nombreux.
59.4 était attiré par ses voix. Elles lui procuraient des sentiments qu'il n'avait jamais connu. Quand elles disparaissaient, l'enfant se sentait horriblement seul. Il avait tellement connu le silence, qu'il ne le supportait plus, maintenant qu'il avait connaissances des sons.
Il avait envie de leur parler, de les toucher, de les voir.
Cette dernière chose était la plus importante. Voir.

Tous les jours, 59.4 ouvraient doucement les yeux. Quand il le faisait, les voix semblaient s'exciter et se rapprocher. Il en était heureux, alors chaque jour, il le faisait un peu pour lui, mais surtout beaucoup pour elles. Elles s'intéressaient à lui...
Mais ne semblait pas lui parler directement.

Au début, il ne vit rien. Le vide, encore. Puis, jour après jour, le noir devint de plus en plus clair. Il ne pouvait jamais garder les yeux ouverts bien longtemps, même s'il progressait à chaque nouvelle expérience. Ses yeux lui piquaient, tant par le liquide dans lequel il se trouvait que par la vision nouvelle qu'il exerçait. L'endroit où ils étaient semblaient sombre. Mais enfin, un jour, il aperçu des formes. Des formes floues, des tâches colorées. Les voix ne semblaient pas comprendre les excitations qui pulsèrent dans son corps et dans son coeur à ce moment là. Il souriait.





Et l'on prend conscience. De soi, et des autres.


Il voyait enfin l'origine de ces voix, et était subjugué. Des êtres bipèdes, vêtus de blanc, qui s'approchaient et s'éloignaient. Elles ne semblaient pourtant pas flotter comme lui. Un jour, un Autre -c'est ainsi qu'il les appelait- sorti de son champ de vision alors que 59.4 l'observait attentivement. Instinctivement, il voulut tourner sa tête.
Mais il ne réussit qu'à la tourner de deux millimètres... Avant qu'une douleur affreuse ne parcourt son corps. C'était la première fois qu'il ressentait la douleur. Et il n'en voulait déjà plus ; alors il ne tenta plus jamais de bouger la tête. Son regard fixait droit, seuls ses yeux pouvaient bouger et parcourir le peu de surface qu'il pouvait voir.

Un jour, alors que les Autres étaient partis depuis longtemps, l'un des leurs refit son apparition. Les yeux fermés, 59.4 ne le vit pas. L'Autre avait de longs cheveux blonds, légèrement bouclés. Une ride soucieuse s'afficha sur son front quand elle l'observa.

Puis, tout doucement, comme tous les soirs, elle s'approcherait de l'éprouvette, et poserait sa main sur la vitre, contemplant l'enfant durant de longues minutes, avant de repartir rapidement, sans se retourner. Mais ce soir, elle voulait tenter de nouer le contact. De lui parler directement. De voir ses réactions. Elle prit une inspiration, et ouvrit la bouche.

« 59.4 »

L'enfant ouvrit les yeux d'un seul coup. Il fixa l'Adulte de ses yeux noirs, lui lançant un regard neutre, où se mêlait quelques pourcentage de surprise, et d'espoir.
Avait-elle dit quelque chose ? Est-ce que cela lui était adressé ? Lui avait-elle parlé à lui, et lui même, lui tout seul ?
Des longues minutes passèrent, silencieuses, chacun s'observant sous un jour nouveau.

Puis, de nouveau :

« 59.4 »

Il avait vu. Ses lèvres avaient bougées. Le son de sa voix provenait-il de là ? Était-ce avec celles-ci que l'on pouvait parler ? Pouvait-il, lui aussi, parler ? Il ouvrit lentement les lèvres, et attendit que quelque chose se passe. Mais rien. Alors il referma doucement les lèvres, patient. Il avait déjà fait beaucoup de progrès, alors il arriverait bien à parler, un jour. Il fallait juste être patient.

L'Adulte attendit quelques instants, puis repartit, sans un regard, sans un au revoir.

59.4 la regarda partir avec tristesse. Il aurait tant aimé qu'elle reste, qu'elle lui reparle, à lui seul, rien qu'à lui... Et qu'elle prononce ces mots, encore et encore.

59.4. Qu'est ce que cela voulait signifier ? C'est dans de sombres pensées mêlées d'espoirs que l'enfant s'endormit, épuisé par toutes ses émotions nouvelles.

Plusieurs jours passèrent sans qu'il ne revit l'Autre dans la nuit. Pourtant, il l'attendait, chaque soir, quand tout le monde était parti. En vain. Alors il était épuisé quand les Autres revenaient. Mais il la voyait le jour. Elle était là. Elle discutait avec d'autres, ne lui accordant pas un seul regard, pas un seul mot. Elle semblait l'avoir oublié.

Puis un jour, elle se rapprocha. Mais cette fois ci, elle était entouré de ses semblables. Et elle recommença.

« 59.4 »

Cette fois ci, l'enfant décida de réagir plus vivement qu'avec ses yeux. Il s'était entraîné les nuits, en attendant son retour. Il se concentra, la fixant avec son regard d'ébène. On lisait la concentration dans ses pupilles, et tous les Autres attendaient, le souffle court.

Et un doigt bougea. Imperceptiblement, mais il bougea. Et cela, les machines reliées à ses membres le sentirent, et s'affolèrent, tandis que les Autres éclatèrent de joie.
La joie. C'était sûrement cela, qu'il ressentait, lui aussi. Il était heureux, et fier.

L'Autre lui souriait, et semblait toute aussi heureuse, et cela lui suffit. Alors, elle dit des mots qu'il ne comprit pas vraiment, mais qui resteraient gravés en lui :

« Il est prêt. Bientôt, il pourra sortir. Enfin. »

Ces paroles ne lui étaient pas adressées, mais il sentait que cela le concernait encore plus qu'auparavant. Il replongea ses yeux dans ceux de l'Autre. Il y lut de la détermination, et de la fierté aussi.

Et cela le motiva pour apprendre à mieux maîtriser son corps.





Et enfin, on sort de sa carapace.


Les doigts. Les mains. Les coudes. Les bras.
Les doigts de pied. Les pieds. Les genoux. Les jambes.
Des mouvements partiels, léger, ni brusques ni grands. Juste un tressautement.

Et puis, il put enfin bouger son corps en entier. Mais il n'osa toujours pas bouger sa tête, la douleur encore gravée dans son corps. Cela lui donnait une allure étrange, la tête toujours penchée sur le côté, qui suivait le corps dans ses mouvements, semblant porter une minerve.

Et un jour... L'Autre s'approcha à nouveau, lui sourit, et ordonna aux Autres d'appuyer sur les machines.
Un bruit de succion se fit entendre. Puis un *poc*. L'apesanteur commença à se faire sentir, et l'enfant descendit jusqu'à toucher le sol de ses pieds.
Et le liquide commença doucement à descendre... Petit à petit, le corps de 59.4 apprenait à connaître l'air.
Les cheveux, le front, les yeux, le nez, la bouche...
Et plus lentement, le cou, le torse, les hanches, les jambes, pour finir par frôler le bout des pieds.
59.4 observa les Autres, qui l'observaient en retour, l'air inquiet. L'enfant ne savait pas trop quoi faire. Alors il attendait. Et, petit à petit, quelque chose sembla manquer dans son organisme. Les Autres commençaient à paniquer. Ils courraient dans tous les sens et les machines faisaient des bruits affreux.
59.4 reçut une douleur dans la poitrine, et sa tête tournait.
L'Adulte qui le surveillait depuis le début, comprit le problème. Elle ordonna alors de donner une grande claque dans le dos de l'enfant.
... La douleur de la gifle fut vite oubliée quand la délivrance arriva : il ouvrit grand la bouche et aspira tout l'air que pouvait contenir ses poumons flétris.
... Il n'avait pas eu le réflexe de respirer.
Et alors que les Autres semblaient soulagés, 59.4 tomba à genoux et inspirait, expirait...Inspirait, expirait... Il était enfin autonome. Soulagé, mais tellement émerveillé par la magie de son corps.
Mais alors qu'il reprenait son souffle, et commençait à comprendre, une nouvelle douleur, encore plus aigüe, irradia dans sa tête. Il porta instinctivement sa main sur son front, avant de s'effondrer et de perdre connaissance.





La douleur, une information capitale.


Quand 59.4 se réveilla, la pièce était plongée dans la pénombre. Seule une petite loupiote rouge au dessus de la porte lui rappela qu'il était réellement sorti de sa prison de verre.
La douceur du lit sur lequel il était allongé apaisa légèrement le mal de tête qu'il supportait difficilement. La douleur était moins vive, mais toujours présente.

Il passa de longues minutes à masser ses tempes, dans le silence et le noir, pour tenter d'atténuer la douleur, mais rien. Alors il observa son environnement. Un masque à oxygène poser près de l'oreiller, et des espèces de fils collés en patch partout sur son corps, surtout au niveau de la poitrine et de la tête. Il tenta de dire quelque chose, mais pas un son ne sortit. Il avait la tête lourde, les paupières tombantes, et la respiration sifflante. Il avait mal.
Il avait mal quand il pensait, il avait mal quand il respirait, il avait mal quand il bougeait.

Finalement, ce n'était pas que sa tête qui lui causait une douleur. Ses poumons aussi, et son coeur. Parfois, il avait l'impression qu'il ratait un battement ; un moment de flottement et une reprise normal de son activité. Cela était étrange à ressentir. Comme une fraction de seconde en suspens.

L'Autre est apparut en fin d’après midi, alors que 59.4 dormait. Elle s'approcha de lui, ce qui le réveilla immédiatement. Elle s'installa sur le lit tandis qu'il se recroquevillait rapidement contre le mur, hésitant.
Elle prononça alors des paroles douces et apaisantes, et approchait en même temps doucement sa main vers l'enfant. Il la regardait s'avancer, anxieux, mais la voix calmait un peu la douleur, alors il laissa faire.
Certaine d'avoir gagné sa confiance, l'Autre posa doucement sa main sur celle de 59.4. Ce contact lui donna un frisson. C'était la première fois qu'il ressentait le contact d'un Autre. Et il aimait ça. La proximité que cela entraînait, la sensation d'une autre peau contre la sienne, la chaleur et la douceur... Il ferma les yeux et apprécia ce moment plus qu'aucun autre. Son rêve venait de se réaliser. L'Autre lui parlait, le touchait, s'intéressait à lui. Et il avait tellement de choses à apprendre, sur lui, sur elle, sur eux, sur le monde. Il rouvrit les yeux avec un sourire éclatant, mais la douleur le rappela à elle, et il grimaça, enlevant sa main de celle de l'Autre.

Elle parut inquiète, et s'approchant d'avantage, commença à l'examiner. Elle plaça quelque chose de froid sur la poitrine du jeune garçon, relié à ses oreilles, lui palpa les côtes, le dos, la tête. Elle semblait ne pas comprendre, tandis que 59.4 observait, anxieux et ravi, tous ces gestes qu'elle faisait sur lui.
La tête lui tourna à nouveau, et elle lui intima de se coucher. Il était en sueur. C'était bizarre, comme sensation. Il avait énormément chaud, et pourtant, sa peau lui semblait glacée. Il respirait avec peine, et d'autres Autres vinrent dans la chambre. L'un d'eux s'approcha de son bras brusquement et, affolé, 59.4 se recroquevilla. Alors, la dame qui était avec lui stoppa le geste, et pris l'objet qu'il avait dans les mains, et leur demanda de sortir. Au bord du malaise, le coeur de l'enfant se calma un peu, tandis que l'Autre approchait quelque chose de pointu et brillant de son bras. Cela piqua mais, fasciné, 59.4 observa l'aiguille s'enfoncer dans sa peau tendre. Quelques secondes après, il s'endormit, et les Autres rentrèrent. Ils prirent le corps de 59.4 pour aller faire d'autres examens plus poussés dans leurs laboratoires.





Le silence, à nouveau.


59.4 se sentait bien. 59.4 flottait à nouveau. Pourtant, aucun liquide ne glissait sur sa peau. Il ouvrit les yeux, et semblait planer, décollé de son enveloppe charnel. Sa tête lui fit encore un peu mal, mais les autres douleurs étaient comme disparues. Il bougea les yeux, cherchant à voir autour de lui, mais ses mouvements lui donnèrent la nausée. L'enfant les referma quelques instants pour stabiliser son oreille interne, et les rouvrit, plus doucement. Son bras était relié à une pochette avec un liquide transparent. Il sentit quelque chose sur son visage, et aperçu une sorte de masque sur sa bouche et son nez, relié à une machine avec un ressort qui monte et qui descend lentement. Il replongea dans un sommeil profond quand l'Autre entra dans la pièce.

Elle restait là, à lire une feuille de papier, et à secouer la tête. 59.4 la détaillait depuis son réveil, et elle ne semblait pas l'avoir vu. Il la fixait depuis un moment déjà, à l'imaginer sourire, espérant qu'elle touche encore une fois sa peau, qu'il ressente de nouveau sa chaleur. Mais elle était soucieuse, triste, voire en colère. L'enfant ne comprenait pas le problème. Était-ce lui, le problème ? Après tout, elle était ici, avec lui, dans cette chambre.
Sa jambe lui gratta, alors il la bougea doucement. L'Autre releva la tête, et s'approcha du lit. Elle posa une main sur le front de 59.4, soupira, et plongea ses yeux dans les siens.

« Je suis désolée. »

Trois mots. Trois mots qu'il n'avait pas besoin de comprendre pour savoir ce qu'elle disait, cela se lisait dans ses yeux. Mais il ne comprenait toujours pas. Ce qu'il ne savait pas, c'est que cela faisait plusieurs semaines qu'il était ainsi, allongé sur son lit, inconscient. Elle secoua la tête lentement, dans une dure résignation.

« Nous ne pouvons plus... »

Elle ne termina pas sa phrase. Sans quitter 59.4 des yeux, qui la dévorait d'un regard cherchant à comprendre, elle approcha sa main de l'appareil respiratoire, et l'éteignit. Elle enleva le masque de son visage, l'aiguille dans son bras, et s'assit près de lui.

Le temps que le liquide clair se dissipe, la douleur revenait peu à peu. Les yeux de 59.4 se mirent à sourciller, il ne comprenait pas. Pourquoi ? Pourquoi faisait-elle cela ?

L'enfant commença à manquer d'air. Ses poumons ne supportaient pas l'air naturel de la planète. Sa poitrine se leva péniblement, cherchant de l'oxygène. Mais ils n'était pas adaptés.
La douleur dans sa tête le lança tellement qu'il gémit. L'Autre cligna des yeux, essayant de supporter la vision de la douleur qui rongeait l'enfant. Mais elle n'avait pas le choix. C'était là sa création, c'était donc de sa faute. Alors elle resterait. Pour lui. Pour elle. Pour eux. Pour la science.

Elle posa à nouveau sa main sur le front de 59.4. Il se calma rapidement, commençant doucement à comprendre le problème qui se posait à lui. Il tenta de respirer calmement, sans trop demander à ses poumons de chercher de l'air respirable. Il avala par petites goulées l'air synthétisée dans la pièce. Elle était plus pure que celle du Dehors, mais moins que celle qu'il respirait avec ce masque. Or, c'était là la dernière bouteille, et elle était vide.

L'enfant plongea son regard compréhensif dans les yeux de l'Autre. Elle avait été si gentille avec lui. Il lui sourit, lui faisant comprendre que quoi qu'elle ait pu faire, il lui pardonnait, car elle lui avait permis de vivre.

Dans sa bulle liquide, 59.4 rêvait de sentir, de voir, de marcher, de toucher un Autre. Il rêvait de vivre. Et même si c'était peu de temps, il avait pu voir ce que cela était, la vie.
Alors il était heureux, ainsi.

Il ferma les yeux, pour savourer une goulée d'air si précieuse, la douleur perpétuelle de sa tête semblant n'être que brindille. L'Autre contempla cet enfant joyeux dont elle avait la charge. Tout en se remémorant les précieux moments de sa vie, il sourit. Et dans ce sourire, une petite voix fluette sortie de ses lèvres. Dans un dernier soupir, l'enfant murmura la première chose qu'il avait entendu.

« 59.4 »





Tout commence par le silence.
Ce qu'il ne savait pas, c'est que tout finit également par le silence.
Un silence oppressant, pourtant rassurant. Mais cette fois, le vide était bien là.


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